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BASES D'UNE THÉORIE MÉCANIQUE DE L'ÉLECTRICITÉ

tiel apparentes résultant d'une inégalité de température entre deux conducteurs. 24. Électricité de contact. — Nous avons interprété au paragraphe 22 le phénomène connu sous le nom de différence de potentiel au contact, qui se mesure à l'électromètre ; il n'a aucun rapport avec une charge électrique existant sur la surface de contact de deux métaux. Si l'on suppose qu'il existe une charge de contact, elle sera localisée sur la surface commune aux deux conducteurs, égale et de signe contraire pour chacun d'eux ; elle n'exercera aucune induction sur les diélectriques ; elle n'ajoutera et ne retranchera rien à la charge extérieure des conducteurs, qui seule induit les charges du diélectrique; elle ne pourra modifier la distribution extérieure. Aucun phénomène d'attraction ne pourra donc manifester son existence. On ne peut davantage la déceler par l'électrisation de deux plateaux métalliques appliqués l'un sur l'autre, puis séparés. Les charges, qu'on trouve sur ces plateaux pouvaient exister en tout point extérieur du conducteur, et se transporter sur les faces opposées des plateaux quand la séparation est déjà faite. C'est uniquement sur des raisons théoriques que nous pouvons appuyer une opinion quant à la réalité de cette double couche d'électricité au contact. Il est probable qu'il y a de l'électricité en tout point ou les conducteurs ne sont pas homogènes. Si on prend pour terme de comparaison l'état d'un atome de corps conducteur dans l'intérieur d'une masse homogène, il n'y a au2 cune raison de croire que la valeur de (u — rç) (*) soit la même, dans cet état-type, que pour les atomes de sur(*)

ç

M représente ici uniquement les forces intérieures à une part.-

cule, suivant les notations du paragraphe

18.

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face en contact avec un autre corps. Si cependant on 2 admet que la somme S ^ — r?') garde, pour chaque arc d'atome, une valeur voisine de sa valeur normale dans l'intérieur d'une masse homogène, il en résulte que la charge de contact ne pourra être nulle. Cette charge est égale à ■

S (D ?

-r l9 ,')

-E(»?

-r^i),

chaque somme S ayant sensiblement la valeur caractéristique d'un des corps en contact. 2j et 2 auront géné2 ralement des valeurs différentes. Quand deux plateaux de métal différent sont mis en contact, puis séparés, la charge qu'on constate sur les faces opposées des plateaux peut avoir, en tout ou en partie, pour origine, la charge existant probablement à la surface du contact. Mais on ne peut être certain que les deux charges oposées ne se recombinent pas partiellement avant que le contact ne soit entièrement supprimé. Si l'on admet que les deux plateaux restent en contact par de petites aspérités de la surface (fig. 14), avant la séparation complète, la distribution serait, dans cet instant final, celle d'un condensateur à lame d'air dans lequel on maintien-

FIG. 14.

FIG

. ts.

drait la différence de potentiel apparente, caractéristique ■ des deux métaux (fig. 15). La charge des plateaux ne dépendrait donc que de l'épaisseur de la lame d'air à l'instant final. Elle n'aurait aucune relation avec la charge pendant le contact. Si, au contraire, on suppose entre les deux plateaux

un contact parfait, rompu instantanément, chaque plateau