Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)
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ne seront pas changées quand on remplacera le retour éloigné par une mise à la terre. Il n'en serait plus de même si on voulait calculer les effets d'induction dans le grand circuit ; ici la self-induction dépend de la forme du retour et ne peut être négligée. On peut supposer que le transport des charges électriques soit obtenu, non par le passage' d'un courant dans un fil, mais par le déplacement d'un conducteur chargé : c'est l'expérience de Rowland. Les données du problème seront les mêmes que dans le cas des courants, pourvu qu'on puisse réaliser un état permanent , par la circulation des charges au milieu d'un diélectrique immobile. Le mouvement rigoureusement permanent d'un conducteur n'est FIG . 30. pas réalisable ; car, occupant toujours la même position dans l'espace, il n'entraînerait pas sa charge. Mais on s'en rapproche beaucoup quand un plateau conducteur tournant est sectionné par des bandes isolantes étroites. On peut donc prévoir que les formules des courants seront, dans ce cas, applicables sans grande erreur. Mais, si le plateau conducteur est recouvert d'un diélectrique solide, et l'entraîne dans son mouvement, il n'y a plus mouvement relatif de l'électricité par rapport au diélectrique, du moins dans les parties voisines du conducteur, dont l'action serait prépondérante. On ne retrouvera donc plus, dans ce cas, les effets d'un courant. Une autre cause des anomalies signalées récemment dans la répétition des expériences de Rowland pourrait résulter de troubles dans la permanence du mouvement.
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Quand il se produit des aigrettes à la surface d'un conducteur tournant dans l'air, ce phénomène pourrait indiquer un mouvement de l'électricité dansle sens transversal au courant qu'on voudrait créer ; ce mouvement transversal ne peut pas être permanent. (La suite à la prochaine livraison.)