Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)
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LES BASSINS LIGNITIFERES ET HOOLLERS
Au delà de ce couloir étroit vient la chambre proprement dite, qui est continuée dans toute sa largeur jusqu'à son extrémité. En général, elle est reliée avec les deux chambres voisines par une courte galerie d'aérage tous les 25 mètres. Cette courte galerie d'aérage coupe le pilier de 5 mètres qui sépare les deux chambres, et a d'habitude une largeur de 2 mètres. Il arrive souvent que la chambre est creusée en même temps par ses deux extrémités. Dans ce cas, la galerie secondaire pour le retour de l'air est aussi transformée en une galerie de roulage, et des chambres y sont creusées en descendant sur la pente de la veine. Le plan de la mine est arrangé de façon à ce que la face de chacune de ces chambres rejoigne la face d'une chambre creusée depuis l'accrochage suivant et en remontant la pente de la veine. Les deux tiers inférieurs de la chambre sont creusés depuis l'accrochage inférieur, tandis que son tiers supérieur l'est depuis la galerie de retour d'air de l'accrochage supérieur. Quand la chambre a été achevée, les équipes sont placées dans une autre plus loin le long* de la galerie. On empêche alors l'air d'entrer dans la chambre finie, et on le conduit, plus loin en fermant le couloir étroit qui donne accès de la galerie dans la chambre, par une cloison en bois qui sera enlevée pour être placée ailleurs au moment où l'on attaquera les piliers. La voie ferrée pour les wagonnets est placée au centre de la chambre, et elle est protégée par une double rangée de montants placés de chaque côté, à 1 ou 2 mètres de distance, suivant la solidité du toit. C'est à cela que se réduit en général le boisage de la mine. Lorsque toutes les chambres d'un accrochage ont été creusées, les piliers sont repris en partant de l'extrémité de la galerie et en reculant vers la galerie principale de roulage. A mesure que les piliers sont enlevés, le toit de
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la veine s'effondre, et il se fait graduellement un tassement complet du sol sur cette partie de la mine. Avec cette méthode, l'on obtient à peu près 80 p. 100 du charbon contenu dans la veine. Si elle semble peu économique, il faut admettre que cette méthode a l'avantage d'être très simple, et de permettre l'emploi de presque n'importe quelle qualité d'ouvriers, ce qui est très important dans un pays où le problème de la main-d'œuvre est le plus difficile à résoudre. Et comme, d'autre part, les bassins non encore exploités sont nombreux et très importants, on peut comprendre que la génération actuelle ne se préoccupe pas autant des générations futures qu'elle le devrait. Dans les mines qui emploient un très petit nombre d'ouvriers, l'on se contente d'un aérage naturel; mais, dans toutes les grandes mines, l'on emploie un ventilateur ; le plus souvent c'est un ventilateur aspirant à force centrifuge. Les lois fixent un minimum d'air par minute pour chaque homme et chaque mulet. Pour le Colorado, ce minimum est de 8 mètres cubes d'air pour chaque homme et 14 pour chaque mulet, par minute. Des quantités d'air semblables sont exigées par les autres États. Dans la pratique, la quantité d'air fournie est souvent au-dessus de. ce chiffre, et parfois elle est trois et quatre fois plus grande. L introduction de haveuses mécaniques et de locomotives, soit électriques, soit à air comprimé, a été rapide durant ces dernières années. Les mines ne divisent leur charbon qu'en un très petit nombre de catégories. Le plus souvent le charbon passe sur un crible à secousses, qui sépare les gros des menus, et la mine vend son charbon en trois catégories : gros, menus ou tout-venant. Les gros sont ce qui passe sur ce crible à secousses qui fournit une excellente séparation, très nette, et dont les trous ont un diamètre de 76 milli-