Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)
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LES BASSINS LIGNITIFERES ET HOUILLERS
ans, la plus grande partie d'une immigration qui a dépasse un million d'immigrants l'année dernière, où la majorité des nouvelles lignes de chemin de fer sont construites ou projetées, et où de nombreux et immenses réservoirs permettent de cultiver un territoire toujours grandissant et qui empiète chaque année un peu plus sur le désert. Il semble certain que les bassins houillers des Montagnes Rocheuses sont destinés, durant les deux prochaines décades, à une grande prospérité.
L'OR A MADAGASCAR
L'OR
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MADAGASCAR
Par M. L. GASCUEL, Ingénieur civil des Mines.
Introduction. — Si nous avons conquis Madagascar, c'est en grande partie à cause de la haute idée que nous nous étions faite de ses ressources naturelles. Nous pensions que non seulement le sol, mais encore, et peut-être surtout, le sous-sol donnerait de grandes richesses dès qu'il serait mis en valeur, que pour l'or, en particulier, l'île deviendrait bientôt un centre considérable de production. Il y a dix ans que nous sommes installés là-bas. La production n'est pas négligeable sans doute, mais elle reste de beaucoup inférieure à ce qu'on attendait. A plusieurs reprises les déceptions ont été vives après des périodes d'espérances qui semblaient très légitimes. Cependant le progrès a été jusqu'à présent continu, et même rapide. Que sont donc les gisements malgaches ? Que donnent-ils à l'heure actuelle, et que peuvent-ils donner dans l'avenir? Le présent travail a pour objet l'étude de ces questions, intéressantes pour nous autres Français à un haut degré. Exposé historique. — La réputation de Madagascar comme pays aurifère n'est pas très ancienne, elle ne remonte guère qu'au début du xix° siècle. Mais, en 1895, elle était universelle et paraissait solidement établie. De nombreux explorateurs y avaient vu de l'or dans les régions les plus diverses, si bien qu'on pouvait croire qu'il s en trouvait à peu près partout; et la superficie de l'île est supérieure à celle de la France. Les imaginations etaientde plus surexcitées par le mystère qui entourait les