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L'HYDROLOGIE SOUTERRAINE

DE LA DOBROUDJA BULGARE

nie par une raison de continuité qui ne repose même pas sur une similitude de faciès. En réalité, les derniers affleurements précis de Jurassique se trouvent près de Tchernavoda, où la ligne de Bukarest à Constanza franchit le Danube, c'est-à-dire 60 kilomètres au Nord de la frontière. Là M. Anastasiu avait déjà rattaché au Jurassique des calcaires jaunâtres à Nérinées, situés (près de Medjidie) à la base du Jurassique. Plus récemment, M. Paquier a étudié, en ce point, des calcaires à Rudistes contenant un mélange de Diceras et de Rudistes, qu'il a rattachés au Jurassique supé-

barrémien, mais qui, au lieu d'être superposé à ces marnes comme le Barrémien, passe, au contraire, nettement au-dessous. Ces pointements calcaires forment un alignement général N. W.-S. E. qui paraît correspondre, comme nous le verrons plus loin, à une ligne tectonique importante de plissement anticlinal, parallèle aux plis généraux des Balkans, dont le prolongement va passer aux sources de Devna, et certains de ces affleurements, tels que celui de Kaspitchan (Pl. VII, fig. 1) ou celui de Schaitandjik (Pl. VII, fig. 4), accusent, en effet, clairement la forme d'un dôme, d'un bombement. On peut même se demander, en examinant ce bombement de Kaspitchan, si le plissement en question, continuation du refoulement des Balkans vers leur avantpays, ne serait pas relié aux derniers mouvements du sol très récents, dont les Limans de Varna et leurs terrasses marines semblent également l'indice, toujours sur le même alignement. Ce bombement circulaire de Kaspitchan est, en effet, recoupé, en véritable petit canon de 10 à 15 mètres de profondeur, par la rivière la Madera,

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rieur^*). Au Nord de Tchernavoda, au contraire, les terrains jurassiques reparaissent assez développés (Séquanien de Topai et Cekirgeou, Callovien de Hirsova, enfin Bathonien de la région tout à fait septentrionale). Mais cette réapparition correspond plus généralement ici à la présence d'un anticlinal ancien avec schistes siluriens, Carbonifère, Permien et Trias, qui accuse, malgré des relations communes, un caractère tectonique différent de celui du plateau prébalkanique proprement dit de la Dobroudja bulgare,, avec lequel la Dobroudja roumaine a pourtant formé un bloc depuis la fin du Jurassique supérieur, et qui rattache plutôt cette région à la chaîne carpathique. Valanginien (Nëocomien inférieur, 32). — Le long de la vallée de Provadia, en allant vers le Nord de Provadia à Nevtcha, Kaspitchan et Schaitandjik, suivant la ligne de Provadia à Routschouk, on voit apparaître en un certain nombre de points, sous les marnes à Bel. dilatalus hauteriviennes dont il sera question plus loin, des bombements isolés d'un calcaire analogue au calcaire (*) Voir encore, sur la Dobroudja roumaine, la monographie de PEFERS (1867), Grundlinien zur Géographie vnd Géologie dser Dobnidscha (Denkschr. d. Math. Nàt: Wiss. d. K. K. Akad. d. Wissen., t. XXVII).

• !• — Passage de la Madera à travers le bombement de calcaire valanginien de Kaspitchan.

qui s'engage au milieu de cette masse dure sans raison appréciable, au lieu de la contourner dans les marnes plus affouillables, et la traverse en décrivant un V [fig. 1). On doit donc supposer que cette rivière a commencé à creuser son lit à un moment où le bombement calcaire n existait pas et a continué à suivre les mêmes fissures par un véritable phénomène d'antécédence.