Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)
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L'HYDROLOGIE
SOUTERRAINE
Au-dessus de ce calcaire, on voit, au Sud, environ 120 mètres de marnes hauteriviennes montant jusqu'au village de Kalugertcha, où commence le Sénonien. Vers le Nord, l'épaisseur de l'Hauterivien parait être d'au moins 5 à 600 mètres. D'Eidjékiou vers Provadia, la coupe N.W.-S.E. (Pl. VII, fig. 3) accuse nettement un plongement général de tous les terrains vers le Sud-Est. Ce plongement est très visible quand on fixe son attention sur les bancs de grès dur qui forment des escarpements et des terrasses au milieu des marnes blanches, érodées en pente douce, du Sénonien. Le calcaire d'Eidjékiou est un calcaire oofithique avec grande huître à carène, analogue à YOst. Boussingaalti et caractéristique de l'Hauterivien de Bulgarie. L'affleurement au Sud de Taschman et celui de Kaspitchan sont formés d'un calcaire oolithique analogue avec marnes. Enfin, le pointement de Schaitandjik est remarquable par ses plissèments multipliés, accentuation du bombement qui existe bien marqué à Kaspitchan et que l'on peut également supposer ailleurs le long de la même traînée. J'ajoute que l'extension réelle de ces calcaires valanginiens peut être, dans la Dobroudja, très supérieure à celle figurée sur ma carte. Il existe, en effet,- entre Eidjékiou, Kosladja et Kourtbounar au Nord, un vaste plateau oscillant entre les cotes 2C0 et SCO, dont l'étude géologique est très incomplète et que j'ai, pour ma part, seulement traversé rapidement dans une région couverte de bois. Il ne serait nullement impossible que les calcaires, dont est principalement formé ce plateau, fussent valanginiens et non barrémiens (les deux étages ayant un faciès et même souvent une forme analogues). C'est une question dont je dirai quelques mots k propos de l'hydrographie. Car je crois qu'il faut attribuer à ces calcaires recouverts par des marnes hauteriviennes un rôle lrydrographique impor-
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LA
D0HR0UDJA
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tant; ce sont eux qui me paraissent être l'origine des infiltrations pluvieuses dont on observe la réapparition au jour k Devna sous la forme de très importantes sources vauclusiennes, en un point où les eaux, emmagasinées sous pression dans les calcaires au-dessous d'un toit marneux, ont trouvé ce toit marneux assez réduit d'épaisseur pour pouvoir le crever. Hauterivien. — Marnes à «Belemnites dilatatus » (Néocomicn moyen, 33). — Les marnes schisteuses hauteriviennes, très développées et très caractéristiques, occupent une grande extension dans la région de Choumla et dans celle de Devna. Leur rôle en hydrographie est important ; car elles constituent une masse épaisse imperméable, qui ne laisse pas pénétrer les eaux, mais qui les retient en profondeur sous pression et qui donne lieu, par conséquent, à une véritable nappe artésienne, dont la réapparition au jour produit les si importantes et si curieuses sources de Devna. Topographiquement, ces marnes forment de vastes étendues aux molles et confuses ondulations, qui contrastent avec les reliefs brusques, les plateaux tabulaires et les canons du Sénonien. Leur faune est très nettement caractérisée par Bel. dilatatus et Bel. pistilliformis, que l'on y trouve abondamment partout où elles apparaissent : aux sources de Devna, plus au Sud à Kapatchi, et, dans toute la vallée au Nord de Provadia, k Eidjékiou, k Nevtcha, k Unouskiou, près Novibazar, au-dessous de Choumla, etc. Leur aspect, très différent de celui des marnes calcaires blanches du Sénonien, permet d'ailleurs de les distinguer dès le premier coup d'œil. Elles sont généralement d'un gris bleu et alternent avec des argiles plus sableuses. Toula (*) a trouvé, dans ce niveau : Bêlent. .(*) Denkschr. (t. K. K. Aie., 1892, p. 32 à 34; 1896, p. 10.