Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)

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L'HYDROLOGIE

puits, nous pouvons prendre comme types les installations profondes de deux grandes fermes : Iastiktchalar (ferme Outcliourmanski) et Iaplidja. A Iastiktchalar, on est dans des conditions défavorables, presque au bord du plateau, par conséquent au voisinage d'une dépression qui détermine un drainage naturel et sur laquelle se trouvent, en effet, des sources correspondant à de petits niveaux supérieurs dans les calcaires. Cette circonstance ne peut manquer de provoquer une diminution dans le débit des puits. Il y a trois puits. L'un d'eux, creusé jusqu'à 53 mètres, renferme une hauteur d'eau qui, lorsqu'on la laisse prendre son équilibre, atteint une épaisseur de 6 mètres. Un puits voisin n'a que 3 mètres d'eau. On peut pomper dans chaque puits, à raison de 530 à 540 litres à l'heure, pendant quinze à seize heures, mais ensuite le puits est à sec pour huit heures : c'est-à-dire que le débit d'un puits de 2 mètres de diamètre est d'un peu plus de 8 mètres cubes par jour. Les trois puits, distants d'une trentaine de mètres, fonctionnent simultanément sans se nuire pendant l'été, à raison de 25 mètres cubes par jour. A la ferme Iaplidja, il y a quatre puits de 70 à 80 mètres, à environ 100 mètres de distance. Là aussi, les 15 heures de travail journalier épuisent le puits, dont le débit est également d'environ 8 mètres cubes. La charge est analogue et l'épaisseur de l'eau au repos d'environ 6 mètres. Les quatre puits, fonctionnant simultanément, ne semblent pas se nuire, mais aucune observation précise n'a été faite à cet égard. Au premier abord on peut, en effet, se demander quelle est la relation réciproque de plusieurs puits voisins, comme il en existe dans les villages, où l'on en a souvent unê quinzaine côte à côte, ou même dans certaines grosses fermes, comme celles que je viens de citer. Ces puits prennent l'eau de la même nappe ; c'est comme si elles la

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DE LA DOBROUDJA BULGARE

SOUTERRAINE

prenaient à la même rivière : on conçoit donc qu'il puisse y avoir influence réciproque. En réalité, cette influence doit être souvent presque inappréciable, ainsi qu'on le constate, en bien des cas, par expérience, pour les divers griffons d'une même source thermale située dans un terrain calcaire fissuré. Ce fait que ces griffons ou ces puits sont alimentés par des fissures distinctes, bien que très voisines, du calcaire, les rend parfois presque indépendants les uns des autres ; l'équilibre théorique par vases communicants met assez de temps à se réaliser pratiquement pour que les conséquences s'en fassent à peine sentir. De même, il arrive, parait-il, d'épuiser un puits, sans que son voisin, à 10 mètres de là, baisse le moins du monde. Ce qui prouve encore directement ce régime hydraulique de circulation par fissures ramifiées, par bras de rivière, et non par nappe continue, sur lequel j'ai plus haut insisté. B.

— HYDROLOGIE DU DELI-ORMAN ENTRE DOBRITCHA, SILISTRIA,

ROUTSCHOUK ET RASGRADE.

Suivant une remarque précédente, la région naturelle, que nous examinons maintenant, est caractérisée par un soubassement de terrains crétacés recouverts par des argiles du lœss, qui, lorsqu'on approche du Danube, prennent de grandes épaisseurs et se montrent parfois, dans les coupes naturelles, sur 30 à 40 mètres d'épaisseur. Lorsque le soubassement crétacé est formé, comme c'est le cas dans le Sud, par les marnes de l'Hauterivien ou les calcaires à intercalations marneuses du Barrémien, ni les sources ni les rivières ne font défaut, et la question de l'alimentation de l'eau ne se pose pas. Au contraire, dans toute la zone Nord, où le sous-sol est formé par les calcaires à Réquiénies, ces calcaires, absolument perforés Tome X, 1906.

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