Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)
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L'HYDROLOGIE
SOUTERRAINE
comme une éponge et épais d'au moins 150 à 200 mètres,, jouent, sur toutes les infiltrations pluvieuses et les ruisseaux, un rôle absorbant, Il n'existe alors aucune espèce de source, et l'on voit les ruisseaux provenant de la région Sud disparaître peu à peu, se perdre dans la profondeur, en sorte que leur figuré air les cartes se termineau bout, sans aboutir à aucur fleuve. Les vallées de cette région, creusées par une crosion qui remonte à uneépoque géologique antérieure, sont aujourd'hui des vallées sèches, comme celles que l'on trouve, en bien des pays, dans des calcaires crétacés du même genre, et, sanssortir de France, dans toute la Normandie. Le problèmede l'alimentation d'eau se pose alors avec une acuité qui a beaucoup nui jusqu'ici au développement économique d'une région d'ailleurs fertile, pittoresque et séduisante à tous égards. J'ai déjà dit comment, dans me certaine mesure, lesimprégnations aquifères du lœss permettaient, là où celœss est suffisamment épais, ce remédier à cette disette d'eau (si ce n'est pendant les nois les plus secs de l'été); je ne reviendrai donc pas sur ces puits du lœss et mécontenterai d'examiner commeit la question se pose dans les régions où l'on a directement affaire au soubassement aride du calcaire à Réquiénies. Tel est le cas dans la plus grande partie de la région où figure, sur notre carte, le calcaire à Réquiénies, entre le Danube et la ligne de collines qui domine immédiatemert Rasgrade. Dans toute cette région, il faut se représenter qu'il n'existe aucun niveau d'eau sir toute l'épaisseur du calcaire à Réquiénies, qui, ainsi que le montrent nos coupes (Pl. VII), est coupée en biseai par la superficie et pari de 0 au Sud pour atteindre peit-ètre 400 mètres au Nord, (dont tout au moins 120 sont drectement visibles dans les coupes naturelles des vallées). Quelles sont alors les ressources en eaux souterraines? La première, qui joue un
DE
LA
DOBROUDJA BULGARE
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rôle dans la région Sud, est fournie par les niveaux d'eau plus ou moins importants que présentent, au-dessous du calcaire à Réquiénies, les intercalations marneuses du calcaire barrémien. Ces niveaux sont atteints par quelques puits voisins de la ligne séparative des deux terrains figurée sur notre carte. On peut également rattacher au même ordre d'idées les ruisseaux alimentés par les sources du Barrémien : ruisseaux, qui pénètrent plus ou moins loin dans la zone calcaire à Réquiénies, sans s'y perdre immédiatement grâce au manteau de loess dont les thalwegs sont tapissés. Il y a ainsi trois rivières principales : l'une venant de Kiokledja pour passer entre Mahmousli et Tcharvi et aller se perdre à la hauteur de Kourtbounar, la seconde qui passe à l'Est de Kemanlar et la troisième à l'Ouest de la même vallée. Toutes trois coulent encore au jour à 3 ou 4 kilomètres au Nord de la limite du Barrémien, et il a pu être question d'en remonter l'eau par des machines pour remédier à la disette des villages situés sur le plateau. Mais la grande ressource en eau de cette région, celle sur laquelle on peut compter d'une façon presque illimitée, consiste dans la nappe hydrostatique souterraine, réglée par le drainage du Danube. C'est celle qu'ont atteinte, jusqu'ici, un certain nombre de puits dont il va être question. Il est facile, en effet, de comprendre comment, dans une masse calcaire aussi absolument perméable aux eaux, la grande ligne de drainage du Danube doit régler, même à de fortes distances, le niveau des eaux souterraines. Si l'on pousse les choses à l'extrême et si l'on suppose la masse entièrement homogène et entièrement poreuse, toutes les eaux situées au-dessus d'une certaine surface courbe qui se raccorde en pente douce avec le Danube doivent s'écouler vers le fleuve ; celles qui sont au-dessous n'ont, au contraire, pas d'écoulement et constituent une