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Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)

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LES EXPÉRIENCES DE GELSENKIRCHEN-BISMARCK

pouvait durer jusqu'à deux minutes, et portait les tamis au rouge faible. Dans l'expérience n° 21 notamment, les gaz frais se sont précipités dans la bombe après l'explosion, et se sont enflammés aux premiers tamis, qui se sont incurvés vers l'intérieur. Influence de la dimension du récipient. — Afin de se rendre compte de l'influence de la capacité de l'enveloppe sur la surface refroidissante limite, on a procédé à des expériences avec le récipient de 11 litres. La surface libre était de 96 centimètres carrés. Un tamis de 355 mailles au centimètre carré, en fil de bronze de 0 mm ,l, a été arraché et il y eut explosion à l'extérieur. Avec la toile ordinaire, un tamis était insuffisant (8 cm2 ,7 par litre), et avec deux tamis la surface refroidissante limite fut de 112 centimètres carrés (10 cm2 ,2 par litre). Avec trois et quatre tamis espacés de 7 mm ,5 et donnant une surface refroidissante de 96 centimètres carrés et de 64 centimètres carrés respectivement, on n'eut pas d'explosion. Notons qu'en remplaçant l'acier par du laiton, les tamis intérieurs fondaient. La position du point d'inflammation joue, comme on le verra, un trop grand rôle pour que l'on doive tirer quelque conclusion des petites différences observées dans les surfaces limites, selon qu'on emploie la bombe ou le petit récipient. Influence de la position du point d'inflammation. — En désignant par a, b et c, comme précédemment, les différents points d'inflammation, on est arrivé aux résultats suivants : Position b à 470 mm du tamis. Un tamis de 1.104 cm2 Explosion pour les positions horizontale et verticale. Surface limite supérieure à 26 em2 par litre. En avançant le

SDR LES MOTEURS ET L'APPAREILLAGE ÉLECTRIQUES

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point b de quelques centimètres, ou en employant, avec le même point d'inflammation, un mélange un peu moins explosif, on n'observe pas d'explosion. Deux tamis, 2.208 cm2 , soit plus de 52 em2 par litre : pas ■d'explosion, mais la flamme vient frapper violemment le tamis intérieur. Dans la position c, au contraire, les tamis présentent une très grande sécurité, quelle que soit la teneur du mélange. On voit combien la position du point d'allumage modifie profondément les résultats obtenus d'abord, qui ne peuvent, par suite, pas être regardés comme donnant des indications absolues ; il eût été plus intéressant que les plus nombreuses expériences fussent faites en partant de la position b. On s'explique facilement les résultats qui précèdent. Quand on a fait les expériences avec les petites ouvertures, on a trouvé que la sécurité est d'autant plus grande que le point d'inflammation est plus éloigné, parce que la pression atteinte par les gaz en combustion au moment où ils arrivent à l'orifice y est plus élevée. Ici c'est exactement la même chose qui se produit, la résistance du tamis joue en plus petit le même rôle que la résistance delà petite ouverture, mais la pression des gaz et leur vitesse rendent moins efficace l'action des tamis, et la sécurité se trouve diminuée, alors que dans l'autre cas elle était accrue. Influence des corps situés dans l'enceinte et des cloisonnements. — On plaça dans la bombe trois cylindres de plomb qui réduisaient la capacité intérieure à moins de 33 litres, tout en contribuant à refroidir les gaz (fig. 24). On pouvait compter que la sécurité serait accrue, ce fut le contraire ; le point d'inflammation étant en a, on observa :