Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)

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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

rons en fer forgé : on prétend qu'ils sont sujets à moins d'avaries que les longerons en acier moulé. C'est d'ailleurs très discutable ; au Pittsbiirg and La/ce Erie R. R., où l'on n'emploie que des longerons en fer forgé, les ruptures sont néanmoins fréquentes. Le Pennsylvania R. R. continue à construire environ 23 p. 100 de ses machines avec des longerons en fer forgé, afin de pouvoir comparer le nombre des ruptures à celles des longerons en acier moulé ; jusqu'ici il semble bien que les statistiques fassent ressortir un très léger avantage en faveur du fer forgé, mais on ne peut encore se prononcer nettement. Il semble donc que les ruptures des longerons, si fréquentes en Amérique, soient dues plutôt au dessin adopté pour le châssis qu'à la nature du métal employé. Les ruptures se localisent généralement en deux points : les angles des cages des boîtes motrices et la partie des longerons située au droit de la pièce d'assemblage des glissières des pistons. On a d'abord cherché à éviter ces inconvénients en augmentant la section courante des barres qui constituent le longeron ; nous avons vu que l'emploi des barres carrées de 127 millimètres tendait à se répandre; au Lake Shore and Michigan Southern Rv , les dernières machines 2-6-2 ont des barres à section rectangulaire, ayant une dimension de 101 mm ,6 dans le plan du longeron et de 152" im ,4 dans le sens perpendiculaire. Les ruptures aux angles des cages ont été réduites en grande partie par un dessin convenable de la bride qui réunit les extrémités inférieures des montants. Le plus souvent on se- contente de placer un boulon horizontal réunissant ces extrémités, et passant à l'intérieur d'une pièce cylindrique destinée à les maintenir à l'écarternéat voulu; ce boulon prend rapidement du jeu, de sorte que tout se passe comme si la bride n'existait pas : d'où les ruptures aux angles supérieurs des cages. Actuellement

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on emploie de plus en plus des brides en acier moulé encadrant complètement les extrémités des montants et boulonnées sur les barres inférieures du longeron (Voir fig. 15); ces boulons ne servent qu'à empêcher la bride de tomber ; mais la bride seule travaille à maintenir l'écartement des montants. Il est rare que cette pièce prenne du jeu ; on peut d'ailleurs la des- Fio.I Cage de longeron du G. P. R. siner de façon à rattraper le jeu en inclinant légèrement sur la verticale les faces des extrémités des montants qui pénètrent dans la bride et en donnant le même profil aux logements portés par celle-ci. La meilleure façon d'éviter les ruptures semble être de donner un grand développement aux pièces en acier moulé destinées à entretoiscr les longerons, ainsi qu'aux plaques verticales qui entrent dans la constitution de ceux-ci. Ces deux dispositions ont donné notamment d'excellents résultats sur le réseau du Lake Shore an a' Michigan Southern R». De plus, on a constaté, au Pennsylvania R. R., qu'avec les nouveaux types de longerons les ruptures n'étaient plus localisées toujours aux mêmes points, comme sur les longerons uniquement composés de barres. Trucks porteurs. — En Amérique, les essieux porteurs sont presque toujours montés sous la forme de trucks mobiles. Ce n'est que sur les machines 4-4-2, à faible empattement, que l'essieu porteur i\ est monté sur le même châssis que les essieux moteurs. Par exemple, sur •les machines 4-4-2 du New York Central and Hudson River J{. /?., l'essieu porteur .R est simplement monté