Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)

492

ÉTUDE DES VENTILATEURS CENTRIFUGES

que la quantité d'air entrant par l'ouïe allait en diminuant jusqu'à 0, cas dans lequel il est entré presqueautant d'air par ailleurs qu'il en entrait par l'ouïe, quand elle n'était pas obstruée du tout. On s'explique, par le concours de ces circonstances, et surtout par les formes de leurs courbes représentatives, la forme, qui peut tout d'abord étonner et paraître même invraisemblable, de la courbe (1) de la fig. 6, Pl. XVIII, du volume d'air sortant par la périphérie de la turbine sans être entré par cette périphérie. Résumé. — Les résultats que j'ai obtenus, tels que je. viens de les exposer, me paraissent avoir fourni, par leur ensemble, une vérification suffisante de leur exactitude, et par conséquent de celle des procédés au moyen desquels j'y suis parvenu. Je me crois donc autorisé à avoir confiance en ces résultats, et, par suite, en ceux qu'il me reste à faire connaître comme en dérivant, savoir : D'abord et surtout, le travail de l'air expiré à la périphérie de la turbine après avoir été pris immobile, et par conséquent sans force vive, dans l'atmosphère libre et tranquille (non seulement d'ailleurs par l'ouïe, mais aussi par les deux entrejoues et par les joints de l'appareil ; également, au moins quelquefois, sinon toujours, par certaines parties de la périphérie elle-même ; le tout rejeté ensuite par les autres parties de cette périphérie); et le rapport de ce travail au travail moteur sur l'arbre du ventilateur, rapport qui est le véritable rendement dynamique de l'appareil (*) et qui, lui, ne peut pas être supérieur ni même égal à 1. Ce rapport a été calculé par la formule de Ts divisée par 75F, et toujours par le même (*) Au point de vue mécanique rationnel; car ce rendement n'a évidemment aucun intérêt industriel, un ventilateur n'ayant pas pour but pratique de communiquer de la force vive à l'air mis en mouvement.

493

ÉTUDE DES VENTILATEURS CENTRIFUGES

procédé d'intégration et de représentation géométriques. Il est vrai qu'ainsi calculé ce rapport devait être trouvé plus ou moins inférieur à ce qu'il était en réalité, à cause de l'air entré par la périphérie de la turbine et ressorti ensuite en volume égal par la même périphérie, que je n'ai pu déterminer et dont je n'ai pu tenir compte en l'ajoutant à l'autre; mais je n'ai pu faire mieux. Ce n'est d'ailleurs que dans les cas de petits orifices d'entrée de l'air dans l'ajutage tronconique qu'il en sort de tel, en quantité plus ou moins considérable; mais, pour les grands orifices, même de l'ajutage tronconique, il n'y en a eu certainement que très peu, si même il y en a eu, surtout pour le plus grand, celui de l'ajutage cylindrique non précédé de tronc de cône. Le rapport — > que j'ai pu déduire de mes expériences I

m

en le calculant comme je viens de le dire, devait donc 2

être encore indépendant de F et proportionnel à %g , avec un coefficient de proportionnalité qui a varié avec la grandeur superficielle de l'orifice d'admission de l'air devant l'ouïe et m'est apparu représentablo par la courbe (1) de la fig. 7, Pl. XVIII, dont l'ordonnée maximum est 0,15, pouvant être un peu inférieure à la réalité, à cause de l'air pouvant entrer par la périphérie de la turbine du ventilateur et en ressortir ensuite avec l'autre; de sorte que, dans les conditions de mes expériences, où le rapport — a été m

le plus fort, il ne doit pas avoir dépassé 0,60 (au moins notablement) et a toujours été, par conséquent, bien inférieur à 1, assez pour qu'il ne reste plus l'ombre de paradoxe dans les résultats de mon expérimentation. J'ai pu ensuite déterminer, au moins à peu près, la quantité de force vive qui a été perdue dans l'intérieur du ventilateur par l'air qui y est entré avec une force vive