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ÉTUDE DES VENTILATEURS CENTRIFUGES ÉTUDE DES VENTILATEURS CENTRIFUGES

Dans de semblables conditions, les influences respectives du ventilateur et de la mine dans l'ensemble du phénomène ne sont pas nettement séparées, si bien que, dans une expérience comparative, faite en Angleterre avec trois ventilateurs (un Capell, un Guibal et un Waddle) essayés sur une même mine, l'orifice équivalent de cette dernière, calculé par la formule en usage, a été trouvé de trois grandeurs très notablement différentes : 0 m2 ,51 avec le Capell, 0 m2 ,425 avec le Guibal, 0 m2 ,385avec le Waddle; 2° Que l'intensité de la pesanteur, le poids spécifique de l'air aspiré et le coefficient de contraction de la veine fluide au passage par un orifice en mince paroi ont respectivement pour valeurs 9,81, — 1,2 et 0,65; or, si la première et même la seconde de ces trois valeurs peuvent être considérées comme des moyennes suffisamment approchées pour la pratique, il semble résulter de mes expériences, bien qu'elles n'aient pas eu un développement suffisant pour permettre d'en établir la loi rigoureuse, que le troisième coefficient est susceptible de variations d'assez grande amplitude, dépendant de la grandeur même de l'orifice équivalent, surtout lorsque ce dernier prend des valeurs très petites. Sans contester l'intérêt de la notion de l'orifice équivalent pour la comparaison approximative des différentes mines entre elles, je pense en conséquence que la manière dont il est pratiquement déterminé en général ne permet pas de baser une comparaison suffisamment précise entre les valeurs pratiques de divers ventilateurs. Il serait nécessaire pour cela d'instituer des expériences directes de fonctionnement de ces appareils devant des orifices en mince paroi puisant l'air directement dans l'atmosphère libre et tranquille, soit suivant la disposition que j'ai moi-même adoptée, soit avec interposition d'une vaste chambre d'aspiration, ce qui pourrait donner, à certains points de vue, des résultats plus complets.

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Parmi ces résultats, il n'y aurait pas lieu, me semblet-il, de retenir le rendement mécanique, à moins qu'on ne l'évalue en comparant à la puissance motrice, mesurée sur l'arbre même du ventilateur, la demi-force vive de l'air sortant de l'appareil pour rentrer dans l'atmosphère libre et tranquille ; il résulte en effet de mon expérimentation que, dans le ventilateur Capell qui y a été soumis, la demi-force vive de l'air mis en mouvement varie dans des proportions considérables d'un point à l'autre de son trajet, jusqu'à être dans certains points et dans certaines conditions fortement supérieure à la puissance motrice. Il est vraisemblable que pareil phénomène se produit aussi, avec plus ou moins d'intensité, dans d'autres ventilateurs centrifuges, et cette considération me paraît de nature à faire délaisser, pour ce qui concerne spécialement les appareils de ce genre, la notion du rendement mécanique, comme se rapportant soit à quelque chose de difficilement définissable avec précision, soit à quelque chose de totalement dépourvu d'intérêt pratique. La dépression réalisée, qui devrait être mesurée dans une chambre d'aspiration de grandes dimensions où l'air pût être considéré sensiblement comme sans vitesse, ne constitue pas non plus un élément pratiquement intéressant; ce n'est, comme la vitesse de rotation du ventilateur, qu'un stade intermédiaire dans la production du phénomène cherché, qui est le débit d'air. La dépression ne serait, à ce point de vue même, vraiment intéressante à considérer que si, toutes autres choses égales d'ailleurs, elle était indépendante de la grandeur de l'orifice équivalent ; or il est loin d'en être ainsi (fig. 4, Pl. XVII). La véritable mesure de la valeur pratique d'un ventilateur résulte de la comparaison de la puissance motrice dépensée au volume d'air mis en mouvement et débité à travers des orifices équivalents de grandeurs diverses, autrement dit de l'établissement de la courbe dont les ab-