Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1906, série 10, volume 10)

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Pour faire l'analyse d'un gaz grisouteux, on l'aspire de son récipient dans l'ampoule A, préalablement remplie d'eau, par un jeu convenable du robinet pointeau et du réservoir, de façon à ce que, mesuré à la pression atmosphérique (ce dont on s'assure au moyen d'un petit manomètre à eau m que l'on substitue au tube en caoutchouc reliant le récipient du gaz à analyser à l'ampoule), le gaz occupe l'ampoule et un nombre convenable de divisions du tube t. Le robinet pointeau étant fermé, on élève le réservoirMjusqu'à ce que tout le gaz soit rentré dans l'ampoule A, et l'on fait passer le courant jusqu'à ce que tout le formène soit brûlé (400 passages de courant en trois ou quatre minutes). On attend quelques minutes pour que la température revienne à sa valeur initiale grâce au courant d'eau continu (un thermomètre e au 1 /10 de degré permet, au besoin, de s'en assurer) ; on ramène le gaz à la pression atmosphérique, et la diminution de volume permet de conclure la teneur en grisou, sachant que cette diminution est double du volume de formène contenu dans le mélange, d'après l'équation de la combustion : GH+ 40— CO 2 + 2H 2 0. Suivant les volumes respectifs de l'ampoule et d'une division du tube, on peut obtenir à volonté une sensibilité plus ou moins grande pour avoir une réduction de volume de 10 divisions avec un mélange à I p. 100, ce qui est suffisant pour la pratique des mines. On peut se contenter d'une ampoule d'une quarantaine de centimètres cubes pour un tube dont î>0 divisions ont un volume de 4 centimètres cubes : l'appareil est ainsi peu volumineux et d'un maniement facile. Il faut, bien entendu, se garder d'introduire dans l'appareil un mélange inflammable dont la combustion explosive briserait à coup sûr l'ampoule. Comme l'appareil Coquillion primitif, le grisoumètre simplifié de M. Gréhant diffère de l'appareil à combustion de M. H. Le Chatelier en ce que, dans celui-ci, les teneurs sont estimées par des variations de pression (le volume étant toujours ramené à la même valeur), tandis que dans le grisoumètre Gréhant les lectures se font à pression constante et à volume variable. Suivant l'habileté des opérateurs, l'un et l'autre appareil présentent des avantages spéciaux: les variations de volume sont peut-être plus à la portée de simples manœuvres queles variations de pression, ce qui est à considérer pour des laboratoires industriels. Comme avec l'appareil Gréhant on opère sur l'eau, la solubilité

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•du CO produitpeutaccroître indûment ladiminution de volume ; il est vrai que, la surface de contact entre l'eau et le gaz étant très faible, la quantité de CO 3 dissoute doit être très faible. De plus, le tube t étant entièrement hors de la cuve C à courant d'eau, il peut se produire une petite erreur due àla différence de température entre l'air extérieur et la cuve C. Ces causes d'erreur n'existent pas dans l'appareil Coquillion-Le Chatelier, où Ton opère sur le mercure, dans une enceinte entièrement plongée dans une cuve à eau dont on prend la température avant et après la combustion. Quoi qu'il en soit, les chiffres cités par M. Gréhant d'après ses propres expériences montrent que ces deux causes d'erreur sont en tous cas peu importantes pour une pratique courante.

PRODUCTION MINÉRALE DE LA BIRMANIE EN 1905.

La Birmanie possède des richesses minérales assez importantes, mais dont l'utilisation est encore loin d'avoir atteint son plein développement. Voici, d'après les relevés statistiques de 1903, quelles ont été les principales substances minérales extraites et quelle en est la valeur. L'or se rencontre à l'extrémité nord du territoire, vers la frontière chinoise, dans le district de Myitkyiuna, où il existe du quart/, aurifère, et ce district a fourni à lui seul 620 onces <19 k B ,284), d'une valeur de 37.178 roupies. En 1894, la Compagnie formée pour extraire l'or du sable des rivières, sous le nom de Burma gold dredging Co., avait produit k 214 onces d'or (6 e,0o6) en employant une seule drague ; en 1903, elle a employé deux machines, mais n'a pas encore fourni le relevé de ses lavages. Le pétrole donne un rendement total de 142.063.846 gallons (*), d'une valeur de 8.891.907 roupies, ainsi réparti:

(*) 1 gallon — 4"',54.