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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

ont pu se frayer un cours facile, qu'après avoir suivi cette formation géologique sur plus de 200 kilomètres depuis le méridien de Comba jusqu'au delà de Zilomenga dans la direction du N.-O. C'est à ce point que, tournant brusquement, à angle droit, le Niari aborde l'obstacle de la bande archéenne et s'y fraye un cours entrecoupé de rapides, de cataractes et de défilés, comme celui de Macabana par exemple, où la rivière, grossie déjà de nombreux affluents, se précipite dans un étroit couloir de 40 mètres de large, creusé au sein de schistes quartzeux fortement métamorphiques. Le Niari ne reprend son cours et sa largeur normale qu'après le poste et les factoreries de Kakamoéka, où il entre pour ainsi dire dans son estuaire maritime, le fleuve étant navigable par des chaloupes à vapeur et par des chalands d'un assez fort tonnage depuis la mer jusqu'à ce dernier point. La partie Sud du bassin dévonien est celle qui est la mieux connue, et ce, pour plusieurs raisons : on peut y circuler en toute sécurité, et les populations indigènes qui y vivent ont déjà avec nous des relations commerciales assez suivies pour que même l'usage de notre monnaie y soit déjà, tout au moins sur un certain nombre de points, accepté par elles. On no peut pas en dire autant des peuplades vivant au Nord du Niari, qui ne sont encore que très imparfaitement pénétrées par notre civilisation, et qui, par conséquent, ne paient pas encore l'impôt de capitation. En outre, c'est dans le Sud du bassin que les indigènes ont exploité jusqu'à ces dernières années les gisements de cuivre de M'Boko Songo et de Mindouli, rendus célèbres par les descriptions flatteuses qu'en ont fait les premiers explorateurs. Ce bassin calcaire du Niari atteint, sur le parallèle de Loudima, une largeur d'environ 200 kilomètres pour ne parler que de la partie visible à

SUR LE BASSIN CUPRIFERE DU KOUILOU-NIARI

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la surface du sol, car ces calcaires, recouverts en stratifications discordantes par les premiers termes des immenses bancs de grès et de sable, attribués au trias, qui forment la majeure partie du sol dans le bassin du Congo, doivent se continuer au-dessous de ces derniers terrains sur des longueurs indéterminées. Il est possible même que ces calcaires ressortent, sans discontinuité de solution, de l'autre côté de la cuvette du grand fleuve dans la Katanga, où des calcaires et des gisements métallifères qui les accompagnent ont été aussi signalés d'une façon retentissante dans ces derniers temps (*). Il y a là sinon une continuité, qui ne peut être, à l'heure actuelle, qu'hypothétique, au moins une symétrie qu'il est intéressant dénoter au passage. Enfin, au delà de Comba apparaissent, aussi en stratification discordante, d'abord les grès rouges et ensuite les grès blancs de Brazzaville, qui se continuent dans l'intérieur du Continent plus loin que cette capitale. Ainsi, en résumé, la coupe que j'ai relevée m'a fait traverser successivement la zone littorale quaternaire et tertiaire, puis les granités et les micaschistes de Mayumbe, le bassin calcaire dévonien de Loudima et enfin les grès triasiques horizontaux de Brazzaville et du plateau Batéké. TERRAINS ARCHÉENS DU MAYUMBE (BANDE LITTORALE).

J'ai passé quinze jours dans la région forestière du Mayumbe, que j'ai traversée en long, de Kakamoéka à la route des Caravanes suivant la vallée de la Loubomo. (*) Par Décret royal, il a été constitué récemment à Bruxelles «L'Union minière du Haut Katanga», au capital de 10 millions de francs. En fait, les associés de cette Compagnie sont au nombre de trois : la Société Générale (de Belgique), la « Tanganyka Concession » et le « Comité spécial du Katanga ».