Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE Df KOUILOU-NIARI

itinéraire en zigzag jusqu'à sa limite Sud à M'Boko Songo. La durée de mon séjour dans la région a été de vingt-six jours, du 13 Août, date à laquelle j'ai rencontré le premier témoin calcaire, en pleine forêt du Mayumbe,

que le premier lambeau isolé de calcaire, de quelques hectares de superficie, que nous avons reconnu égaré sur les schistes anciens redressés, sur le cours même de la Loubomo (Pl. III, fig. 8), repose directement sur ces schistes, sans terrain de transition intermédiaire. Les calcaires sont surmontés d'un grès brun ou verdâtre h grain assez grossier, compact, dur. très quartzeux, qui a joué, dans la formation cuprifère spéciale à ce bassin, un rôle important qui est exposé plus loin. J'ajoute que ce terme n'est pas absolument constant non plus.

jusqu'à Mindouli, le 7 Septembre 1905. "Voici le résumé de mes observations et de mes coupes géologiques. Le bassin a une forme très allongée dans le sens EstOuest, et le Niari y a creusé profondément son cours en eau calme, avec de nombreux méandres bordés par des murailles de calcaires en assises empilées, parfois très pittoresques. Cette partie du fleuve est navigable, en toute saison, par chaloupes à vapeur, — l'épreuve a été faite, — mais elle est séparée de son estuaire, navigable aussi, par les rapides dont j'ai déjà parlé, à la traversée des terrains archéens. Ces calcaires reposent, en stratification discordante, sur les schistes tendres, redressés, qui forment le dernier terme de la série archéenne décrite précédemment. Ils sont attribués au Dévonien. Malgré nos nombreuses recherches, je n'ai pas trouvé de fossiles caractéristiques. Ce Dévonien comprend, comme terme principal, des calcaires, les seuls de la région, très métamorphisés à la base et transformés en véritables marbres gris, bleus ou roses, susceptibles de prendre un beau poli; puis viennent des calcaires manieux et des dolomies, avec des interpositions insignifiantes de schistes et de marnes. Au-dessous de ce terme principal, on trouve, formant contact avec la série des terrains anciens, des poudingues et surtout des arkoses qui, par leur mode même de dépôt, ne constituent pas un terrain continu. Nous les avons trouvées très développées entre le cours de la Loubomo et Loudima. Ce sont des termes de passage. Ces arkoses manquent parfois complètement : c'est ainsi

Très développé dans l'Est et dans le Sud, il apparaît nettement dans les travaux à ciel ouvert exécutés à Mindouli en vue de la recherche du cuivre ; on en trouve aussi de grandes quantités dans la haute Loutété, ainsi que dans le bassin supérieur de la Louvisi, tous territoires considérés comme essentiellement miniers. Parfois ce grès quartzeux passe à un faciès micacé; j'y ai trouvé, notamment, dans la partie centrale du bassin, de minces bancs schisteux; certains de ces schistes sont eux-mêmes bitumineux, d'un beau noir, avec enduits de bitume, mais toujours sous de faibles puissances. Stratigraphie. ■—• L'ensemble de ces terrains a été soumis, avant le dépôt des grès rouges et blancs de Brazzaville, à des plissements peu intenses qui ont surtout affecté les bords. Ils ont été aussi visiblement soumis au grand plissement en éventail qui a pour axe la chaîné des monts Bamba et qui se prolonge en s'épanouissant jusqu'au Congo. Le fleuve a creusé son lit actuel dans les rayons les plus développés de cet éventail. La direction générale de ce plissement est celle de la côte, des terrains archéens, et, en général, de toute l'ossature fondamentale de la barrière littorale africaine, c'est-à-dire N.O.-S.E. Tous ces terrains ont été, depuis leur soulèvement, le théâtre de puissantes érosions qui ont, naturellement,