Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU K0UILOU-NIARI
affecté davantage les parties plissées que les régions
Voici la composition d'un échantillon type de ces marbres pris sur la route des caravanes, à 25 kilomètres avant d'arriver à Loudima, dans la première boutonnière de ces calcaires que notre expédition a rencontrée :
tranquilles. La disposition régulière des couches est très nette : aussi, lorsqu'on se déplace d'un bord à l'autre de ce bassin, on rencontre successivement tous les étages dans l'ordre de leur dépôt. C'est ainsi qu'on reconnaît tout d'abord les couches les plus anciennes du calcaire dévonien. constituant de véritables marbres, puis, au fur et à mesure qu'on s'avance vers Bouenza, qui se trouve à peu près au centre du bassin, on traverse des calcaires marneux entremêlés délits de marnes et de schistes, ces lits étant toujours de faible épaisseur, et enfin, comme terme supérieur, les calcaires magnésiens, véritables dolomies grises, compactes, de M'Boko Songo et de Mindouli, qui disparaissent à leur tour sous le manteau superficiel des grès batékés. Il est hors de doute que ce bassin calcaire se continue non seulement au Nord du Niari, chez les Bacougnis et les Babembés, mais aussi au Sud, au delà de la frontière belge, oh il est en majeure partie recouvert par le grès triasique, pour réapparaître, avec le même caractère tabulaire et ruiniforme si caractéristique, au delà du fleuve Congo, sur le chemin de fer de Léopoldville à Matadi. J'ai trouvé, à la station de ïoumbo notamment, dans la région de Thysville, à mi-chemin entre le Stanley Pool et Matadi, dans une carrière à ballast pratiquée dans un de ces escarpements calcaires, les mêmes marbres blanc rosé qui apparaissent aux environs de Loudima, à 200 kilomètres plus au Nord. Puissance totale et couches remarquables. — La puissance totale de la formation calcaire dévonienne du Niari dépasse certainement 400 mètres. Les calcaires métamorphiques de Loudima et de la Loubomo occupent une centaine de mètres à la base.
CaOCO 2
P 2 03 Fe 2 0 3 + A1 2 0 3 MgoCO 2
H 2 0 et matières organiques
23
89,85 0,3b 3,30 2,40 4,10 100,00
C'est, on le voit, un calcaire très pur, donnant à la cuisson une chaux éminemment grasse. Le terme moyen, avant environ 40 mètres de puissance, est très caractéristique et permet de se reconnaître de suite dans le reste du bassin. La coupe de cet étage que je donne à la Pl. IV (fig. 1 et 2) a été relevée dans le lit de la rivière Gandalonda, à 300 mètres en amont du village du même nom. Ladite rivière est un affluent de droite de la N'Kenké sur le sentier qui relie M'Boko Songo à Bouenza, à environ 20 kilomètres à vol d'oiseau de cette dernière localité. On voit que le village et le ruisseau qui le traverse se trouvent dans le fond d'un synclinal secondaire, desorte que le lit que le petit cours d'eau s'est creusé à vif dans la formation calcaire, parallèlement à l'axe du plissement, offre une excellente coupe de terrain (Pl. IV, fig. 4). On y distingue nettement quatre assises distinctes : 1" Calcaire marneux gris clair, qui se détache par plaquettes minces. On le retrouve aux environs de la mission de Bouenza, où les Pères l'exploiteut pour leurs constructions. Après cuisson, ce calcaire donne une chaux maigre, presque hydraulique.