Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MIHIÈSE

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Voici les analyses de ces nodules : Nodule détaché de sa gangue :

Composition : CaOGO2 et MgoCÛ 3 Argile Eau et matières organiques.. P 2 0 3 3CaO

SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI

79,20 12,50 7,20 1,10

P 2 0 :i 3CaO = 42,50 p. 100;

Gangue reliant les nodules : P2 0 :>3CaO

100,00

= 4,50 p. 100;

Tout-venant : La puissance de ce calcaire atteint environ 12 mètres. Il affleure sur des points multiples dans les montagnes environnantes, et, comme il est peu plissé, il dessine des courbes de niveau à perte de vue. Le pays est couvert de brousse herbacée, bridée à l'époque de notre visite, avec quelques bouquets forestiers dans les ravins. 2° Couche de l m ,50 ^épaisseur d'un calcaire oolithique tout à fait caractéristique, dont j'ai rapporté de nombreux échantillons. Les grains de cette oolithe sont formés de carbonate de chaux, reliés par un ciment calcaire, aussi légèrement phosphaté. La roche est grise quand la cassure est fraîche. Examinés à la loupe, les oolithes calcaires, de couleur plus claire que le ciment, se détachent nettement sur le ciment plus foncé. Cette roche avait été déjà citée par M. Barrai, d'après des échantillons rapportés par M. Thollon, mais sans en indiquer le gisement. L'analyse pour acide phosphorique donne sur l'ensemble de la masse une teneur de 0,44 de P 3 0 :j correspondant environ à 1 p. 100 de phosphate tricalcique. 3° Couches de nodules phosphatés de l m ,50 d'épaisseur. — Les nodules sont très nombreux, feutrés dans une roche phosphatée aussi, qui les englobe comme indiqué sur \&fig. 3 de la Pl. IV. Ils sont noirâtres et vernissés, ayant l'aspect bien connu des nodules « porcelaine » de nos terrains d'Europe. La cassure à l'intérieur est à texture grenue gris clair.

P 2 0 :i 3CaO = 12,10 p. 100.

D'après ces résultats, la proportion des nodules à la masse totale serait de un quart environ. C'est conforme à l'apparence du gîte en place. Cette couche s'étend sur une surface considérable dans le bassin, car je l'ai rencontrée dans un grand nombre de ravinements. Sa teneur en nodules n'est pas constante, ils peuvent même disparaître complètement ; la couche à nodules n'en conserve pas moins son aspect rubané qui la caractérise. Les calcaires noduleux apparaissent en un grand nombre de points entre Bouenzaet Comba, notamment dans les escarpements qui se trouvent à l'embouchure delà rivière Loutété. La teneur en acide phosphorique constatéesur le point où j'ai prélevé mes échantillons n'est pas intéressante, industriellement parlant, étant données surtout les conditions locales de transport; mais l'érosion de ces terrains phosphatés a puissamment contribué à l'amélioration des terrains dans le bassin du Niari. C'est ce qui explique que l'élevage du bétail y réussisse si bien (troupeaux de Comba, troupeaux de M mo de Kerkaozel à Loudima), tandis qu'une fois sortis des calcaires et entrés dans les grès batékés il devient impossible non seulement de faire l'élevage, mais encore d'empêcher le dépérissement et l'ostéomalacie du bétail dans ces plaines herbacées siliceuses si caractéristiques du, plateau centreafricain.