Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

Origine de ces gisements. — A mon arrivée dans la colonie, après avoir lu les publications sur le sujet, notamment les travaux de MM. Le Chatelier, Barrât, Dupont, Cornet, etc., je m'attendais à trouver des gites de contact classiques, c'est-à-dire des formations par substitution, produites par l'action des eaux minéralisantes, circulant entre schiste inférieur imperméable et calcaire supérieur décomposable. C'est le type classique du Laurium, de Leadville, du Nevada, etc., pour ne citer que ceux qui me sont personnellement connus. Il cadrait parfaitement avec la concordance, signalée plus haut, des calcaires et des minerais oxydés de cuivre, de la chalcosine, etc. Je fus donc un peu déconcerté, même avant d'arriver sur les gîtes de cuivre, par le résultat de mon étude sur la constitution du Dévonien, au sortir duMayumbe. Il n'y avait pas de schiste imperméable au-dessous des calcaires, mais des arkoses locales, terrain perméable et discontinu, donc pas de contact dit « positif » possible, c'est-à-dire de contact où les calcaires sont au toit. Pas de contact « négatif » non plus, puisque, au toit des calcaires, nous avions reconnu qu'il n'existait aussi que des grès perméables, et au-dessus, en discordance, d'autres grès rouges perméables aussi. En tout cas il n'existait pas de schistes au toit, ou tout au moins on ne pouvait constater aucun niveau schisteux d'une puissance et d'une régularité suffisantes pour expliquer une formation par une circulation souterraine d'eaux minéralisantes retenues par un niveau imperméable. Comment donc expliquer ces affleurements plombifères et cuprifères nombreux au sein ou à la surface de cette puissante formation de calcaires comprise entre deux terrains perméables ou siliceux, arkoses à la base, grès à la partie supérieure ?

SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI

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L'explication très simple et très claire m'a été fournie par l'étude des premiers affleurements que j'ai étudiés et notamment par ceux de Gandalonda et de Mindouli, ces derniers me fournissant en outre un certain nombre de coupes géologiques bien caractéristiques. L'examen de ces diverses localités, complété par ma visite à M'Boko Songo, m'a permis de mettre nettement en relief l'origine et le mode de formation de ces gites métallifères. Voici d'abord une description de ces divers gisements qui facilitera les conclusions de mon étude. GISEMENTS DE M'BOKO SONGO.

J'ai visité ces gisements les 28, 29 et 30 Août 1906. Situation. — Ces mines, exploitées jusqu'à ces derniers temps par les indigènes, sont situées à la naissance de la vallée de la Loudima, à 80 kilomètres à vol d'oiseau au S.-E. du poste de Loudima. On s'y rend en six petites journées de Loudima, par la vallée de la Loemba. C'est la route qu 'a suivie notre expédition à l'aller. Il y a aussi un chemin direct depuis Madingou (chef-lieu et centre administratif). On peut enfin y aller directement depuis Bouenza. Ces deux derniers chemins sont à peu près équivalents comme distance (deux jours à deux jours et demi de marche). Ces deux routes, en pays non peuplé, sont assez difficiles à cause des marigots nombreux qu'il faut traversera gué. On doit éviter d'avoir à les suivre pendant la saison des pluies. Comme distances effectives, on peut calculer, via Bouenza, les distances suivantes pour aller à Brazzaville : M'Boko Songo à Bouenza Bouenza à Brazzaville TOTAL

62 km. 160

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222 km.