Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI
Pour se rendre à la côte, au poste de Loango, on peut compter :
longe jusque vers Mindouli et dont sortent, par des gorges encaissées, deux cours d'eau principaux vers le Nord, la Louvisi et la Loutété, affluents du Niari. C'est la région minière par excellence de la haute vallée du Niari.
M'Boko Songo
à
Madingou. ...
Madingou à Loango
60 km. 280
TOTAL
—
340 km.
On peut aussi, de M'Boko Songo, aller rallier le terminus du chemin de fer belge du Mayumbe, aboutissant à Borna. Il faut compter par cette voie : Par route : •
De M'Bogo Songo à la frontière belge
40 km.
De la frontière au terminus
70
TOTAL
—
110 km.
plus 110 kilomètres de chemin de fer existant déjà et livré à la circulation du public (chemin de fer vicinal du Mayumbe), pour aboutir au port de Borna sur l'estuaire du Congo. Orographie. — Trois cours d'eau prennent leur source dans le massif montagneux qui s'élève au Nord de M'Boko Songo. Ce sont respectivement : La N'Kenké, qui coule vers le Nord ; La Loemba, affluent important de la Loudima, à l'Ouest; Et, enfin, la Loudima elle-même, qui, àM'Boko Songo, coule du Nord au Sud pour s'infléchir ensuite vers l'Ouest, puis forme une grande boucle au N.-O. et finit par couler du Sud au Nord aux environs de son confluent avec le Niari. Ce pâté montagneux est, relativement parlant, assez élevé ; ses cols sont à des cotes de 550 mètres au minimum au-dessus du niveau de la mer. C'est l'extrémité de l'éperon montagneux dirigé N.O.-S.E. qui se pro-
Géologie. — Toute cette région est uniquement formée de calcaires faiblement ondulés, recouverts en majeure partie par les grès jaunes et bruns, concordants, du Dévonien. Dans les plaines, on marche sur des alluvions siliceuses provenant de la destruction de ces grès par les agents atmosphériques. Le fond des rivières et des ruisseaux laisse apparaître les bancs de calcaire. Quelques anticlinaux ayant résisté aux érosions forment, dans les plaines découvertes qu'on traverse entre Loudima et la Loemba, des pitons isolés, émergeant de la plaine. Celui qui se trouve près du village de Kimbaka offre un aspect caractéristique (mont M'Baka). D'abondantes sources d'eau claire sortent de toutes parts de ces calcaires et permettent aux villages de se grouper dans leurs alentours. Quand on approche de la chaîne de M'Boko Songo, le terrain se relève et de grandes failles sillonnent ces terrains plissés. La plus remarquable est celle au pied de laquelle se trouvent les gisements de M'Boko Songo (cote 355), surplombés par des crêtes dont les points les plus bas sont à 550 et 580 mètres. Cette faille paraît verticale, et sa direction est celle des plissements généraux delà région, c'est-à-dire N.O.-S.E. Les grès rouges, terrains de recouvrement qui masquent les calcaires, apparaissent plus au Sud sur la frontière belge et forment une ceinture qui paraît limiter dans cette direction le bassin calcaire de Loudima. On aperçoit au S.-O. les hautes crêtes des monts Otchouma, prolongation du massif archéen du Mayumbe,