Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
qui s'élèvent au milieu de ces grès rouges, à la façon des monts Bamba sur la route des caravanes. On dit qu'il y a dans cette chaîne des monts Otchouma de fameux gisements aurifères ; mais jusqu'ici la pénétration chez les montagnards indigènes qui vivent dans cette région n'a pas pu être établie d'une façon suffisamment certaine pour que des études et des prospections minières puissent y être entreprises avec sécurité.
Description des gisements. —■ Lorsqu'on débouche des ravins du bassin de la Loemba sur le versant de la Loudima et qu'on arrive sur la crête divisoire, à la cote 580, dominant de plus de 200 mètres la plaine de M 'Boko Songo, on jouit d'un panorama étendu qui permet d 'embrasser d'un seul coup d'œil l'ensemble des travaux miniers de cette localité. Au milieu des méandres sinueux de la Loudima, environnés des inévitables marigots que signalent de loin les impénétrables fourrés de faux-bambous, si pénibles à traverser, on aperçoit distinctement les deux gisements exploités par les indigènes. L'un et l'autre de ces gisements se trouvent sur des petites buttes d'une dizaine de mètres de hauteur audessus du niveau des marigots environnants.
Petite mine. — J'ai visité ce gisement, le 29 Août au matin; c'est un amas calaminaire et plombeux dans une Assure calcaire. Je n'ai pour ainsi dire pas trouvé de minerai de cuivre, sauf quelques plaquettes do carbonate de cuivre. Le fond est criblé de trous au moyen desquels on a enlevé les dernières traces de minerai. L'enrichissement fait partie du même alignement sur lequel se trouve la grande mine, ci-dessous décrite.
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SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI
Nature du minerai. — Plomb et zinc oxydés avec quelques traces de cuivre. Le gisement paraît purement superficiel et ne pas avoir de continuité on profondeur. Tout le minerai de surface a été enlevé par les indigènes. D'après ces indications, il semble que les recherches devront surtout porter en travaux dirigés sur le prolongement de la direction générale (N. 70° E.). .Des prospections s'exécutent en ce moment en vue de rechercher la continuation de ce gîte vers le Sud, dans le voisinage de la frontière de l'État Indépendant. Il serait intéressant d'y trouver des minerais exploitables, car, en progressant dans cette direction, on se rapproche sensiblement du terminus du chemin de fer du Mayumbe belge. Grande mine. — C'est sur cette mine qu'a porté le principal effort des exploitants indigènes. Elle consiste en un grand découvert, criblé de puits de formes et de dimensions très variées, le tout dans une terre rouge, ferrugineuse, provenant, d'une façon évidente, de la décomposition de pyrite de fer et de cuivre, car on trouve de temps à autre dans cette terre rouge des concrétions vertes et bleues de malachite et d'azurite. Ce sont ces minerais, très faciles à fondre et à réduire en «uivre métallique par des moyens primitifs (petits basfoyers soufflés à la main), qui formaient le but principal des exploitants noirs. L ensemble des travaux indigènes s'étend sur une longueur totale d'environ 700 mètres. La partie antérieure a été exploitée par puits plus ou moins jointifs, sur une longueur de 300 mètres. Les 400 derniers mètres constituent un vaste découvert de 60 mètres de large à « partie supérieure et de 18 à 20 mètres de profondeur. Les déblais extraits ont été déposés sur les deux bords de Tome XI, 1907.
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