Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

SUR LE BASSIN CUPRIFERE DU KOUILOU-NIARI

l'excavation et forment deux grandes digues de couleur rouge, qui tranchent de loin sur le paysage. Géologiquement parlant, on se trouve en présence d'un gîte ferrugineux inclus au sein des calcaires. Ces derniers sont redressés à environ 45" au-dessus de l'horizontale, avec pendage vers le Sud. Aucune trace de schistes au mur ; le gîte est en plein calcaire. Au toit, on trouve les grès dévoniens, très ferrugineux, contenant parfois un peu de cuivre oxydé. C'est cette première observation qui a commencé à attirer mon attention sur le rôle de ces grès dans la genèse de ces gisements. Le plan et les coupes transversales reproduits aux fig. 2 et 3 de la Pl. III expliquent clairement l'état des lieux à l'époque de ma visite. Il ressort de ces coupes que les indigènes paraissent avoir exploité à M'Boko Songo une grande poche alignée dans la direction X. 70° E., formée par des actions secondaires a la surface et au sein des calcaires dévoniens. La disposition des lieux est telle qu'il faudra disposer, pour les recherches en profondeur, soit d'un outillage de sondeur, soit de moyens suffisants d'épuisement si on veut opérer par puits. Les recherches dans le prolongement du gîte pourront être utilement dirigées sur les montagnes environnantes. Là, du moins, il sérait peut-être possible d'atteindre la zone profonde, par des travaux moins difficiles. Il faut, en tout cas, s'attendre à trouver au-dessous de la zone décomposée superficielle un mélange de sulfures de plomb, de zinc et de cuivre. Je dois signaler en effet que le gîte contient aussi de la calamine et de la cérusite (carbonate de plomb), de sorte qu'on trouvera dans la région sulfurée le mélange connu, galène, blende et pyrite de fer et de cuivre. Ce dernier métal ne paraît pas devoir être prédominant, comme

proportion, sur les autres métaux utiles plomb et zinc, à en juger du moins d'après ce qu'on peut constater dans la partie du gisement actuellement visible. Gisement de Dienguila. — A une heure de marche de ces deux gisements se trouve la mine dite de Dienguila ou mine Vallat, du nom de l'européen qui était attaché aux travaux de recherche à cet endroit, à l'époque de mon passage. Les travaux indigènes consistent, comme l'indiquent la coupe et le plan (fig. 6 et 7, Pl. III) : 1° En un grand découvert de forme elliptique ayant 30 à 35 mètres de diamètre et 10 mètres de profondeur, en forme d'entonnoir. Son fond est au niveau du petit lac qui l'avoisine ; 2° En une série de puits circulaires de l m ,20 de diamètre, non boisés, creusés par les indigènes, en majeure partie éboulés. Ceux qui ont été assez solides pour résister montrent que les exploitants descendaient, au moyen de ces puits sans boisage, aussi bas qu'ils le pouvaient pour rejoindre le contact des grès avec les calcaires, qui constituait la partie éminemment riche du gisement. Nature des minerais. — Le remplissage de minerai ferrugineux qui tapisse encore le grand découvert montre qu'on avait affaire ici à des minerais beaucoup plus riches en cuivre que ceux de M'Boko Songo. Il est facile de se procurer sur place un certain nombre de morceaux de carbonate vert de cuivre, enchâssés dans une gangue quartzeuse, qui devaient donner aux fondeurs locaux du fil à retordre dans leurs creusets primitifs. En outre, la zone sulfurée n'est pas loin, car j'ai trouvé, dans les déblais, un bloc de chalcosine dont j'ai pu détacher un morceau assez pur et non oxydé. Les indigènes n'ignorent pas que les sulfures de cuivre