Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

SUR LE BASSIN CUPRIFERE DU KOUILOU-NIARI

Orographie. — Les gîtes sont compris dans une sorte de grand V formé par la rivière Mindouli et par la rivière des Dioptases. Cette dernière coule au pied des affleurements les plus riches ; elle doit son nom à ce fait que c'est dans son lit qu'ont été découverts les premiers échantillons cristallisés rapportés en Europe. Ces cristaux provenaient du transport, par les eaux pluviales, des haldes ou décharges des travaux indigènes. Ces derniers n'attachaient aucune valeur aux dioptases , minerai de cuivre trop réfractaire pour être traité par eux; aussi a-t-on fait dans le lit de la rivière des Dioptases d'abondantes moissons d'échantillons cristallisés, qui ont alimenté les cabinets de minéralogie de l'Europe. Cette source exceptionnelle étant, à présent, épuisée, les beaux spécimens deviennent plus rares. Quand on examine l'ensemble du gisement de Mindouli depuis la route qui conduit à Brazzaville, on constate (fig. 1, Pl. III) que le terrain s'étage assez brusquement. La route, au pont sur la rivière Mindouli, est à la cote 300. Les calcaires régnent jusqu'à la cote 450, puis viennent les grès rouges de recouvrement , qui couronnent les crêtes voisines à des cotes variant entre 600 et 700 mètres. Le pays est nu, sauf quelques bouquets forestiers dans les ravins. Végétation herbacée intense, heureusement brûlée à cette époque de l'année, de sorte que les mouvements généraux du terrain et les failles sont faciles à noter.

2° Au-dessus, en concordance, un grès verdàtre, à gros grains, légèrement cuprifère dans sa masse, enrichi à sa base sur certains points que nous allons déterminer. Son épaisseur, visible aux affleurements actuels, est de 12 à 15 mètres seulement ; mais il est probable que ce n'est là qu'un minimum et qu'on n'aperçoit qu'une partie de cette formation, qui se termine au jour en sifflet sous les grès rouges de recouvrement. Calcaires et grès verts sont concordants et paraissent appartenir à la même époque géologique. 3° En discordance de stratification avec les deux termes précédents (Voir Pl. IV, fig. 10 et fig. 11), viennent les grès rouges appartenant à la série des grès batékés et de Brazzaville.

Géologie. — La géologie de larégion est des plus simples : trois terrains seulement y figurent. 1° A la base, le calcaire dévonien, sorte de dolomie, en gros bancs compacts, marmoréens. On se trouve ici sur la limite orientale du bassin, les termes moyens et inférieurs manquent. Plus de niveau phosphaté depuis Comba ;

Stratigraphie. — Le Dévonien est affecté par de nombreuses failles en éventail qui la divisent en une série de lambeaux séparés. Ces failles sont marquées actuellement par des vallées abruptes. • Celle qui se trouve en face de la route, sur la droite de l'observateur faisant face à la montagne, donne lieu à une constatation intéressante. La coupe, dirigée E.-O., qu'on relève à cet endroit, est reproduite à la fig. 4 de la Pl. III. Elle montre clairement : 1° Que le minerai de cuivre ne se trouve que là où les grès verts ont subsisté; 2° Que l'enrichissement par concentration est postérieur aux plissements du calcaire et qu'il faut, par conséquent, chercher ces enrichissements dans les synclinaux fermés et non dans les anticlinaux ou sur les calcaires non recouverts de grès vert. Exceptionnellement toutefois, on peut trouver, plaqué sur le calcaire, du minerai de cuivre mis récemment à nu par les érosions modernes. Tel est le cas à Tchicomba, gisement