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NOTICE

GÉOLOGIQUE

ET

MINIÈRE

temont direct, par procédés électrolytiques, des minerais de cuivre reste encore plein d'incertitude dans l'état actuel de nos connaissances. GRÈS TRIASIQDES.

Ces grès occupent la majeure partie du bassin proprement dit du Congo, et cette unité dans la constitution géologique a sa répercussion sur les productions naturelles de cette contrée. Couverts d'épaisses forêts, sur les points où l'humus ou les alluvions modernes ont été suffisants pour permettre le développement de végétaux qui empruntent peu d'éléments au sol, ces grès, transformés superficiellement en sables gris ou rouges, forment d'immenses plateaux dénudés, au Nord de Brazzaville, dans la région occupée par les Batékés, d'où le nom de grès batékés sous lequel on les désigne communément. Si, pour une raison quelconque, pour la culture du manioc par exemple, une portion de forêt est défrichée, elle ne revient plus à son état primitif. Elle est envahie parla végétation herbacée de graminées à tiges raides et siliceuses, de plusieurs mètres de hauteur, qui forment des halliers impénétrables dont les noirs n'arrivent à se débarrasser que par les incendies annuels. Heureusement que les forêts tropicales, gorgées d'eau et de sève, ne se laissent pas entamer par ces feux de brousse et protègent les essences caoutchoutifères, notamment les précieux Landolphia, contre la destruction annuelle par l'incendie. L'étude de la répartition des grès batékés offre un intérêt pratique spécial, parce que ces terrains dénudés sont l'habitat exclusif d'un rhizome caoutchoutifère Lnndolphia Tholloni dont l'importance industrielle grandit constamment et qui, sous le nom impropre de « caoutchouc d'herbe », a fait son apparition sur le marché depuis quelques années. Ce rhizome, qui a été étudié d'une façon

49 très complète au point de vue botanique et scientifique par M. le D r Heim (*), se prête bien au traitement mécanique pour l'extraction du caoutchouc par broyage et malaxage sous un courant d'eau, industrie qui commence à se développer dans la colonie et qui paraît appelée à un grand avenir. Les rhizomes à caoutchouc sont déjà activement exploités par les indigènes eux-mêmes, qui en extraient la gomme par des procédés manuels primitifs aux alentours de Brazzaville. C'est même cette préparation qui a détourné les indigènes de leurs cultures : rizières, manioc, patates, bananes, etc., etqui a rendu plus difficile et plus coûteux le ravitaillement delà population dans cette ville. En outre du plateau batéké, les L. Tholloni se rencontrent dans les cours supérieurs de la Lèfini et de l'Alima ; la mission Moll en a trouvé de grandes quantités dans la Haute Sangha, le long de la frontière du Cameroun, entre Batouri et Carnot, et aussi dans le Haut Ogooué. En outre. M. le Commissaire général Gentil m'a déclaré avoir rencontré le rhizome à caoutchouc, très abondant, aux environs de Font Sibuh et sur le territoire des Snoussi, dans le bassin du Chari. On commence aussi à l'exploiter dans le district du Kouango français, dans le Haut Oubanghi, au Nord de ce cours d'eau, près de Mobaye, etc. Au Sud du fleuve Congo, cette sorte de liane souterraine qui n'a qu'une végétation aérienne insignifiante et qui échappe ainsi à la destruction par les incendies annuels, est connue et exploitée dans le district du Kouango belge, entre le Congo et le Kassaï, et jusque dans le territoire portugais d'Angola, de sorte qu'elle paraît avoir une zone d'habitat extrêmement étendue. SUR

LE

BASSIN

Extension des

CUPRIFÈRE

DU

KOUILOU-NIARI

grès batékés. — Ces considérations

(*) D' HEIM, Elude sur les rhizomes à caoutchouc dans le journal " le Caoutchouc et la Huila Percha », Année 1904, numéro du la Avril (Editeur Cilard, rue des Vinaigriers, à Paris).

Tome XI, 1907.

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