Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

Les déclarations des nombreux officiers qui ont suivi cette voie, à commencer par M. le Commissaire général Gentil, sont formelles sur ce point : ilyen a des quantités, et cependant nous savons que les grès du Congo ne dépassent pas la ligne de partage des eaux. Peut-être que la plante s'accommode aussi bien des sables granitiques que des sables gréseux. Elle est cependant difficile dans le choix du sol, car elle ne pousse pas dans les grès et sables tertiaires de La côte, qui semblent, apriori, devoir lui convenir aussi bien que ceux du plateau batéké. Y a-t-il une question d'altitude qui entre en ligne de compte ? Il serait intéressant de pouvoir répondre d'une façon satisfaisante à ces diverses questions, car, s'il était démontré que les sables granitiques conviennent à la plante, cette constatation aurait des conséquences pratiques importantes au point de vue de son introduction et de son acclimatement possible dans l'hinterland du Dahomey et de la Côte d'Ivoire, qui sont, on le sait, granitiques aussi et où les plateaux déserts et sableux n'abondent que trop. Il y a là, on le voit, bien des questions intéressantes à étudier sur place : Comment les grès viennent-ils s'appuyer sur les terrains archéens et sur le granité fondamental entre Bangui et Fort-Crampel ? Comment se fait le passage de la plante à rhizome des grès au granité? A-t-elle, dans l'un et l'autre de ces terrains, la même nature et la même richesse en vaisseaux laticifères? Ces diverses questions seront d'autant plus faciles à résoudre, dans l'avenir, que les moyens de communication sont devenus, dans ces derniers temps, beaucoup plus rapides qu'il y a cinq ou six ans. Dans les colonies qui marchent vite, comme le Congo, six ans sont déjà un passé lointain. En combinant convenablement les concordances de départ, on peut aujourd'hui se rendre de Paris à Bangui en trente-trois ou trente-quatre jours, à savoir :

SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI De Paris à Matadi, via Bordeaux De Matadi à Brazzaville

20 jours 2

De Brazzaville à Bangui

H TOTAL

.

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33 jours.

VOIES DE COMMUNICATION.

« Un nouveau chaînon vient ainsi d'être ajouté à cette ligne merveilleuse dont on disait la construction impossible, à raison de difficultés estimées insurmontables qu'elle opposait à l'habileté des ingénieurs. Il y a quelques années à peine, en 1898, on en inaugurait la première partie, le tronçon des cataractes, contournant les chutes du bas Congo. On met vingt et un jours pour se rendre d'Anvers à Matadi et de vingt-deux à vingt-cinq jours pour se rendre do là par eau et par chemin de fer à Stanley ville et Ponthierville, de sorte que d'Europe on peut atteindre en quarante-cinq à cinquante jours ces deux endroits. Une tonne de marchandises peut être envoyée d'Anvers à Stanleyville pour le prix de 48 dollars. « Tout cela est réalisé un quart de siècle à peine après « la découverte des Stanley Falls (*). » Tels sont les termes dans lesquels un haut fonctionnaire diplomatique d'un des plus grands pays industriels du monde fait connaître à son Gouvernement le rôle joué par les voies de pénétration qui utilisent le cours du Congo, après avoir donné tous les détails techniques relatifs à l'entreprise du chemin de fer des Grands Lacs. Il n'est que temps, pour notre Colonie du Congo français, d'entreprendre à son tour la création de voies de pénétration, si nous ne voulons pas nous voir définitivement dis-

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(*) Henry W. Diederich, Consul général d'Amérique à Anvers, United Mates Consulat- Reports, Année 1906.