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NOTICE

GÉOLOGIQUE ET

MINIERE

tancés par nos voisins plus entreprenants. Ils prélèvent déjà, au moyen de leur chemin de fer de Matadi à Léopoldville, une dîme annuelle de plus de 3 millions de francs sur nos nationaux, sous forme de frais de transport du personnel, du matériel et des marchandises, tant pour le compte de l'Administration française que des colons et concessionnaires du Moyen Congo, del'Oubanghi et des territoires du Chari et du Tchad . Les essais de ravitaillement de ce dernier territoire par la route détournée du Niger, en suivant son affluent, le Bénoué, et le Toubouri, ont démontré l'insuffisance de cette voie de communication, qui n'est possible que pendant une très courte période annuelle, à l'époque des grandes pluies. On peut donc dire que les relations etles échanges que nous devons entretenir avec toute la région intérieure de notre grande possession africaine sont en ce moment uniquement assurés par le chemin de fer de l'État Indépendant du Congo. L'avantage et l'effet utile que nous retirons de ce moyen de pénétration est pourtant incontestable, bien qu'il ne soit pas entre nos mains et que les tarifs de transport y soient fort élevés. Peu de colonies en effet ont, en un temps si court, fourni un effort plus grand et atteint un résultat plus heureux que le Congo français, et ce résultat est dû en partie, disons-le, a la ligne ferrée de Matadi à Stanley Pool, qui a influencé la production en facilitant et accélérant le transport des articles importés et exportés dans le Haut et le Moyen Congo. C'est en effet sur les marchandises destinées à ces régions que les statistiques commerciales de la colonie font ressortir les plus grands accroissements de recettes douanières, alors que, dans la colonie du Gabon, le commerce est resté stationnaire par suite du manque de voie ferrée. II on est de même quand on compare entre elles les origines des exportations de la colonie. Quelques chiffres sur la situation financière de la colo-

SUR. LE

BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIART

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nie démontrent clairement qu'elle présente aujourd'hui des garanties suffisantes pour assurer le service de l'emprunt nécessaire à l'exécution de ses travaux publics les plus urgents. . Jadis, la mise en valeur ne dépassait guère la région côtière. L'exploitation rationnelle et méthodique des richesses naturelles a gagné l'intérieur. Des cultures, comme -celles de la vanille, du cacao, se sont introduites. Le caoutchouc, mieux exploité, a donné un rendement meilleur. Les importations d'articles à l'usage des indigènes (armes, verroterie, objets en cuivre, tissus de coton) se «ont développées. Malheureusement, les espèces introduites sont trop peu considérables, et le manque de monnaie est non seulement un écueil pour le commerce, mais encore un obs^tacle à l'influence de la civilisation. Aussi tout l'effort de l'Administration se porte-t-il sur le développement des ■échanges par l'emploi de la monnaie. Des résultats appréciables ont déjà été obtenus dans ce sens, mais il y a à vaincre les préventions des intéressés, qui, même parfois à leur détriment, continuent à prôner l'usage du troc •ou du paiement en marchandises. L'échange des produits du sol contre des marchandises ■européennes ne peut constituer plus longtemps le commerce de ces régions, il faut y introduire l'argent ; sinon •tous les efforts seront stériles. En dix ans cependant, de 1895 à 1905, le commerce général est monté de 10 millions à 24 millions de francs. Les principaux produits à l'exportation qui ont subi des accroissements sont le caoutchouc, dont le tonnage atteint près de 2.000 tonnes ; l'ivoire, 200 tonnes : et les bois, près de 15.00 (1 tonnes. La situation financière de la colonie s'est naturellement ressentie de cette extension des affaires, qui s'est traduite par des augmentations régulières de recettes douanières.