Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

Celles-ci dépassent même depuis quelques années les prévisions budgétaires. Ainsi, pour l'année 1904 (et déjà en 1903 une constatation analogue était possible), les recettes provenant du trafic commercial ont donné également des plus-values. En 1906, le rendement des huit premiers mois a donné une augmentation de 500.000 francs sur l'an dernier et atteint presque le chiffre des prévisions pour l'ensemble des contributions indirectes, qui s'élevaient à 2.367.730 francs. 11 n'est donc pas douteux que l'exercice se soldera par une nouvelle plus-value. La seconde des deux grandes sources de revenus du Congo, l'impôt indigène, n'a pas donné, depuis quelques années, de moins heureux résultats. Cette taxe, aujourd'hui, n'est que de 3 francs par tête pour les individus adultes, femmes et enfants exclus, soit en moyenne 1 franc par habitant. Ce taux n'est pas excessif. Il n'oblige les noirs qu'à deux journées de travail. C'est, à ma connaissance, un des plus faibles impôts de capitation qui existent dans nos Colonies. Son produit a atteint, l'an dernier, 800.000 francs, — soit près de 10 fois plus qu'en 1902. Et pourtant le pays est peu pénétré, puisqu'on estime à environ 9 millions d'individus le nombre des indigènes soumis à notre influence dans nos possessions du Centre-Africain. Encore faudrait-il, pour être complet, citer les plusvalues sur les prévisions relatives aux patentes, licences, augmentation des redevances, part de la Colonie dans les bénéfices des sociétés concessionnaires, etc. En résumé, l'exercice 1904, qui avait enregistré une augmentation de dépenses de 300.000 francs, s'est soldé par un accroissement de recettes de 1.100.000 francs, soit un excédent net de 800.000 francs. Aussi, en transmettant au Ministre son Rapport sur le budget de 1905, M. le Commissaire général Gentil pou-

SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI

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vait annoncer que la prospérité du Congo lui permettait de faire face à ses besoins avec ses ressources propres et de remettre au budget de la Métropole le crédit de 700.000 francs que celui-ci alloue à la Colonie à titre de subvention. De fait, cette allocation a. été réduite à 665.000 francs en 1906, à titre d'indication, et, bien que, cette année, le budget ait été exceptionnellement grevé de dépenses causées par la réorganisation administrative (création d'un troisième gouvernement, dépense évaluée à environ 400.000 francs), la subvention métropolitaine cependant aurait pu être intégralement remise au Trésor. Le budget des dépenses (budget général), arrêté pour l'exercice courant à la somme de 5.266,883 fr. 65, sera compensé et au delà par les recettes normales de la Colonie. Quant aux caisses de réserve, elles contenaient au 30 juin 1905 plus de 2 millions de francs. Si sur cette somme un prélèvement a été opéré, ou du moins prévu dans l'établissement du budget pour équilibrer les recettes et les dépenses de l'année 1906, il est dès aujourd'hui constant que l'encaisse des réserves sera, à la fin de l'année ou dans le cours de 1907, rapportée à nouveau à son chiffre ancien. Il semble donc bien établi que la Colonie du Congo a atteint le point où, grâce à sa prospérité actuelle, elle peut raisonnablement solliciter un emprunt pour construire son chemin de fer. Cette éventualité a déjà été envisagée par le Ministère des Colonies depuis la réorganisation administrative du Congo (11 Février 1906). Parmi les améliorations prévues dès cette époque figurent la pose d'un câble sous-marin entre Libreville et Loango, ainsi que l'exécution de la première section du chemin de fer de N'Djolé à Makoua. Pour faire face à ces dépenses, d a été prévu un emprunt public, pour l'amortissement duquel l'assistance de la Métropole sera nécessaire afin de