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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

l'ouverture du Continent africain par la voie du Congo. Une autre raison, très puissante aussi, qui milite en faveur d'une ligne ferrée desservant directement le Nord de la Colonie, est tirée des considérations comparées de l'avenir politique et économique de ces régions par rapport à celui du Bas Congo. Quand on étudie de près la progression des recettes douanières, on constate immédiatement que les régions les plus intéressantes de la Colonie sont celles du Moyen Congo et des Territoires de l'Oubanghi-Chari-Tchad. Les raisons de cette prospérité sont assez faciles à démêler : d'abord, la principale richesse de la Colonie, j'ai nommé le caoutchouc, provient en majeure partie des régions forestières, qui bordent d'une manière ininterrompue le cours de l'Oubanghi et de tous ses affluents. D'autre part, dans la région du Chari et des Sultanats du Haut Oubanghi, l'état politique de la contrée est beaucoup plus favorable à l'expansion de notre influence et à l'établissement de notre administration que celui des populations fétichistes du Bas Congo et même de l'Ogooué. Nous avons en effet affaire, dans cette partie de notre vaste possession africaine, à des organisations déjà existantes, créées par la conquête des Maures, et, bien que nous sachions, par une longue et pénible expérience, que l'Islamisme est une des formes les plus réfractaires à la pénétration civilisée, du moins telle que nous l'entendons, il n'en est pas moins vrai qu'il possède par lui-même une organisation par castes dirigeantes qu'il est facile de rattacher à nos intérêts, et qui constitue dès lors un puissant moyen d'action et de gouvernement sur les populations soumises déjà à ce mode d'administration. Dans les pays fétichistes, au contraire, où l'autorité est divisée, émiettée jusqu'à l'extrême, l'autorité des chefs n'est souvent que nominale et se borne la plupart du temps à assumer les pénalités que nous édictons en cas d'insoumission. Elle ne

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LE BASSIN

CUPRIFÈRE

DU KOUILOU-NIARI

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se traduit, en tout cas, par aucun résultat positif au point de vue de notre influence sur les populations. La pratique, malheureusement encore très répandue, de la « casque », c'est-à-dire de l'empoisonnement par l'ordre des fétiches, pour des motifs futiles, basés sur les superstitions les plus épaisses, de toute personne suspecte d'avoir amassé trop de biens, constitue aussi, chez les peuples fétichistes, une difficulté extrêmement difficile à résoudre dans le choix de chefs dévoués à notre cause. Le moyen à la fois le plus rapide, le plus puissant et le plus facile pour sortir de cet état de sauvagerie consiste dans la pénétration du pays par des voies ferrées, car beaucoup de ces peuplades noires sont essentiellement commerçantes, et les pratiques barbares, y comprise l'anthropophagie, qui sont encore d'un emploi courant, disparaissent rapidement dès que notre contact avec ces populations s'établit d'une façon un peu précise et leur procure des moyens d'existence moins aléatoires et plus substantiels que la chasse à l'homme. Ces diverses considérations ont amené le Commissaire Général du Congo français à faire étudier, dès 1905, la nouvelle voie de pénétration qui, abandonnant complètement les anciennes conceptions que je viens de rappeler, s'est transportée beaucoup plus au Nord, de façon à prendre comme point de départ du chemin de fer la magnifique rade de Libreville, en suivant comme direction générale la vallée de l'Ogooué. Ce fleuve, avec son cours de 1.200 kilomètres à travers la chaîne côtière et son vaste delta de 200 kilomètres de largeur enveloppant le cap Lopez, est le plus grand fleuve côtierdu Gabon. Son débit, à l'étiage, est de 10.000 mètres cubes par seconde. Venu du plateau gréseux des Achikouyas, à 450 mètres d'altitude, il se heurte de suite à 1 ossature cristalline des massifs intermédiaires pour former une série ininterrompue de rapides, célèbres par l'histoire