Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTICE

GÉOLOGIQUE

ET

MINIERE

de tous ceux qui firent la pénétration de 1860 à 1885, et dessine ensuite un arc de cercle dont la courbure vers le Sud laisse dans la concavité le beau massif cristallin du Birogou, d'où rayonnent une série de rivières importantes : la Liboumbi, la Lolo, l'Ofoué, la N'Gounie, puis la Nyanga et la Louessé. Par Franceville, Bôoué, N'Djolé,il se heurte aune série de passages difficiles qui rendent impossible une navigation pratique et dont les principaux sont les rapides de Doumé, de Mikengué, de Boundji, de Bôoué et N'Djolé, pour arriver aux collines granitiques de Lambaréné. C'est là que commence véritablement le Bas Ogooué avec ses rives basses d'argile rouge, ses lacets et bras secondaires qui relient son cours avec les grands lacs régulateurs, dont les plus importants et les mieux connus sont ceux d'Onengé, d'Ogémoué et d'Ozenga, répartis au sein des grandes clairières basses et des palétuviers. Les affluents de droite sont la Likobo, la N'Koué et la Sébé, drainant les plateaux batékés, le bassin M'Fan de l'Ivindo dont les hauts affluents avoisinent ceux de la Sangha. Tout ce vaste bassin de l'Ogooué, couvert en partie de riches forêts, aura le plus bel avenir lejour où des moyens de communication moins primitifs et plus pratiques, routes et chemins de fer, supprimeront la navigation piroguière dangereuse et hors de prix. Le programme de la mission d'études du chemin de fer consistait donc, en le résumant en quelques lignes, à étudier la vallée de l'Ogooué en vue de l'établissement d'une voie ferrée et à rechercher quel était celui de ses affluents qui se prêtait le mieux au passage de la ligne dans le bassin du Congo, pour rejoindre le réseau intérieur des voies navigables par bateaux à vapeur. C'est cette mission, confiée à M. le capitaine Cambier, dont cet officier a brillamment rendu compte dans une

SUR

LE

BASSIN

CUPRIFÈRE

DU

KOUILOU-NIARI

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récente communication à la Société de Géographie (*). Deux tracés ont été étudiés : l'un par la vallée de Dilo, l'autre par celle de l'Okano. Ils se réunissent tous deux avant de franchir la chaîne des monts Chisso. C'est le tracé par le Dilo qui paraît le plus favorable. Cette solution, qui aurait comme conséquence, dans un temps donné, l'établissement à Libreville de la résidence du Commissaire général à quatorze jours de navigation du port de Bordeaux, se prête bien à Y exécution par tronçons successifs, principe qui présente de nombreux avantages dans la création de ces voies de pénétration. Le projet complet, de Libreville à Makoua, point terminus de la navigation sur la Likouala, affluent de l'Oubanghi, comportera un développement total de 830 kilomètres de voie ferrée correspondant à une dépense de 107 millions ; mais on commencera tout d'abord la ligne à N'Djolé, terminus de la navigation fluviale sur l'Ogooué, navigation qui permet l'emploi en toute saison de vapeurs fluviaux à roue arrière portant 1 50 à 200 tonnes, qui reçoivent directement, de bord à bord, les marchandises arrivant par grands steamers d'Europe dans la rade abritée du cap Lopez, au fond de laquelle aboutit un des bras navigables de l'Ogooué. La fig. 1 de la Pl. II indique la direction générale de la ligne, telle qu'elle résulte del'avant-projetde la mission Cambier. L'ensemble de ces constructions se répartit de la manière suivante au point de vue des dépenses à prévoir. Première section. — De Libreville à N'Djolé, 200 kilomètres. Cette section sera entièrement construite dans la région littorale, à travers laquelle aucun accident de terrain notable n'est à signaler; estimation : 112.000 francs par kilomètre pour une voie de 1 mètre d'écartement, (*) Communication à la Société de Géographie de Paris, séance du Novembre 1906: Avant-projet de chemin de fer au Congo français Par la vallée de VOgooué. — Mission L. CAMBIER, 190O-1906. 23