Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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NOTICE
GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
100 mètres de rayon minimum dans les courbes, pouvant descendre exceptionnellement à 75 mètres, et 25 millimètres de pente par mètre, chiffres qui constituent les caractéristiques normales de tous les chemins de fer coloniaux que nous construisons actuellement en Afrique. Total de la dépense prévue pour la première section : 22.400.000 francs. J'ai déjà dit que cette dépense était différée jusqu'à nouvel ordre et ne serait engagée qu'après l'achèvement de la deuxième et de la troisième section. Deuxième section. — De N'DjoléàlTvindo, 200 kilomètres. C'est sur ce parcours que la ligne gravira la chaîne des terrains cristallins et archéens sur la constitution de laquelle je me suis étendu dans la première partie de cette Notice. On passera une première crête à la cote de 530 mètres pour atteindre la région des plateaux, sur laquelle se développera la troisième section. Le coût du kilomètre est évalué à 175.000 francs, soit une dépense totale pour cette deuxième section de : 35.000.000 de francs. Elle traversera des régions très peuplées et très riches en caoutchouc, qui lui assureront, même avant l'achèvement complet de la ligne, des recettes déjà très appréciables. Troisième section. — De l'Ivindo à Makoua, 430 kilomètres. La ligne se développera en majeure partie sur les plateaux de grès à une altitude de 500 à 600 mètres, pour: redescendre par des rampes douces à Etoumbi (442 mètres) et enfin à Makoua (350 mètres), terminus de la navigation sur la Likouala. Cette dernière partie de la ligne est estimée à 116.000 francs le kilomètre, soit une dépense totale de 50.000.000 de francs.
SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU
KOUILOU-NIARI
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En résumé, la construction de ce chemin de fer se présente comme suit :
SECTIONS
1 2
TOTAI'X
LONGUEURS
COUT
par km.
COUT TOTAL
200 km. 200 — 430 -
112.000 1 75. 000 110. 000
22.400.000 35.000.000 50.000.000
830 km.
135.000 (Moyenne)
107.400.000
Les ressources de la colonie permettront de construire la section comprise entre N'Djolé et Makoua par emprunts successifs. Selon toute probabilité, l'exécution des travaux pour la ■construction de la deuxième et de la troisième section demandera huit à dix ans, car la Colonie ne paraît pas être actuellement outillée d'une manière suffisante pour pouvoir dépenser chaque année, sur un travail' de ce genre, plus de 5 à 6 millions de francs. Une des difficultés majeures rencontrées dans la construction du chemin de fer belge a été celle du recrutement de la main-d'œuvre, •et cette difficulté s'est posée avec une telle acuité qu'elle a manqué entraîner l'arrêt et la chute de l'entreprise. On se trouvera sur la ligne de l'Ogooué dans des conditions infiniment meilleures. Le recrutement de la main-d'œuvre sénégalaise et soudanaise, qui a permis l'achèvement do la ligne partant du Matadi, et qui assure encore eu majeure partie l'exploitation de ce chemin de fer, sera pour nous infiniment plus facile et moins onéreux que pour nos voisins; et, d'autre part, l'utilisation de la main-d'œuvre locale, qui n'a joué qu'un rôle secondaire dans la création de la ligne belge, sera, au contraire, d'un puissant secours pour l'établissement de notre premier réseau de voies ferrées dans la Colonie française du Congo. Tome XI, 1907.