Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

Page : Image 85

Révision de 20 févr. 2015 06:21:46, edited by Anonymes

162

LES

CHEMINS DE

FER AMÉRICAINS

des Chemins de fer américains sont étudiées en vue : 1" de réaliser une circulation progressive et rapide des matériaux depuis l'entrée des matières premières jusqu'à la sortie des produits finis (c'est-à-dire : mise en service des locomotives et véhicules divers, ou prise en charge, par les magasins généraux, des pièces manufacturées); 2° et de permettre l'agrandissement éventuel de chacune des unités constituant dans l'ensemble l'atelier central, sans qu'il soit nécessaire de modifier les installations primitives. Pour prévoir une organisation d'ensemble possédant les qualités précitées, il est naturellement nécessaire de disposer de vastes terrains (*). C'est pourquoi les ateliers centraux des compagnies de chemins de fer sont toujours situés à une certaine distance des agglomérations urbaines. Les grandes gares de triage, dites « classification yards », exigent précisément les mêmes conditions de location que les ateliers centraux r vastes terrains permettant d'adopter dès dispositions logiques et de prévoir des agrandissements futurs, — et, d'autre part, proximité des grands centres de communication du réseau, puisqu'on doit précisément y effectuer le triage des trains convergeant vers ces centres. Il est donc naturel de trouver presque toujours les ateliers centraux installés près des grands yards de classification, à proximité desquels se trouvent également les dépôts pour les locomotives des divisions qui viennent y converger. On aboutit ainsi à des installations gigantesques, telles que les ateliers centraux ; l'organisation des ateliers divisionnaires est toujours plus simple en raison de leur moindre importance, qui permet de rapprocher les unes des autres les diverses unités : la question du groupement des installations ainsi que celle des transports d'un atelier a l'autre sont donc beaucoup plus faciles à résoudre. (*) C'est ainsi que les terrains réservés aux ateliers du Canadian Pacific Ru, à Angus, près Montréal, occupent une superficie de 100 hectares, dont 1 hectares de bâtiments (le reste étant occupé par les parcs pour les matières premières, les faisceaux de voies de service, etc.).

MATÉRIEL ET

TRACTION

163

celles du Pennsylvania R. R., s'étendant d'Altoona h Juniala et à East-Altoona, — celles du Lake Shore and Michigan Southern Ry à Collinwood (Ohio), près de Cleveland, etc. Un atelier central complet renferme les installations suivantes : 1° Une station centrale, dite « Power House », produisant l'énergie nécessaire à l'ensemble des ateliers; 2° Un atelier pour les locomotives, contenant en général dans le même bâtiment le montage (« erecting shop »>), l'ajustage (« machine shop ») et la chaudronnerie (« boiler shop ») ; 3° Un parc au bois (« lumber yard ») ; 4° Une étuve pour le séchage des bois (« dry kiln ») ; 5° Un hangar pour la conservation des bois secs (« lumber shed ») ; 6° Un atelier des machines à bois (« planing mill ») et un atelier d'ébénisterie (« cabinet shop »); 7° Des ateliers de construction et de réparation des wagons (« freight car shop »), avec voies de garage pour effectuer en plein air les réparations courantes (« repair yard ») ; 8° Un atelier de construction et de réparation pour les voitures (« coach shop »), avec un atelier de peinture (« paint shop ») et un atelier de sellerie (« upholstery ») ; 9° Une forge (« blacksmith shop ») commune à l'atelier des locomotives et à ceux des voitures et des wagons ; 10° Des ateliers pour les roues et les bogies de voitures et wagons (« car wheel shop » et « truck shop ») ; 11° Une fonderie comprenant deux ateliers distincts, lun pour la fabrication des roues de wagons {« car wheel foundry ») et l'autre pour les moulages de fonte grise (« grey iron foundry ») ;