Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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LES
CHEMINS
DE FER AMÉRICAINS
adoptée, l'extension des bâtiments principaux aurait toujours lieu à l'opposé des ateliers voisins ; l'installation actuelle est donc aussi compacte que possible tout en réservant l'avenir. Au contraire, aux ateliers d'Angus, il a été nécessaire de prévoir, entre certains bâtiments, un espacement suffisant pour permettre leur extension future ; cela résulte des dispositions adoptées : la forge, en particulier, est entourée d'ateliers de tous côtés. Cet inconvénient n'existe pas à Indianapolis, où les relations entre la forge et les autres ateliers sont néanmoins aussi bien (sinon mieux) assurées qu'à Angus. III. ATELIER DES LOCOMOTIVES.
Ainsi que nous l'avons déjà indiqué, l'atelier des locomotives est formé par la réunion du montage, de Yajustageei de la chaudronnerie ; cet ensemble comprend donc tout l'outillage nécessaire à la réparation des machines, sauf la forge. Celle-ci n'est jamais réunie aux installations précédentes pour deux raisons : d'abord à cause des fumées et des poussières qu'elle dégage, et ensuite parce qu'elle travaille non seulement pour les locomotives, mais aussi pour les ateliers des voitures et wagons, et fréquemment pour la fabrication d'approvisionnements divers. Les ateliers de montage américains de construction récente présentent les deux dispositions de fosses longitudinales et de fosses transversales, sans que l'on puisse noter une préférence marquée pour l'un des deux systèmes : ces deux dispositions ont en effet leurs avantages et leurs inconvénients, et le choix n'est parfois déterminé que par des considérations générales sur le groupement et les relations des divers ateliers. Nous examinerons les dis-
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TRACTION
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positions adoptées pour les ateliers américains présentant les deux types de montages, puis nous verrons comment, par la comparaison de leurs avantages et de leurs inconvénients, M. C.-A. Seley, mechanical engineer du Bock lsland System, a été amené à dessiner un type de montage très original, à fosses obliques. Ateliers à fosses transversales. — On a complètement abandonné, dans les montages à fosses transversales, l'emploi du chariot transbordeur pour lui substituer celui du pont roulant (*). On réalise ainsi plusieurs avantages: d'une part, le pont effectue le levage des machines, en même temps que leur transport d'une voie à l'autre; d'autre part, le fonctionnement des chariots transbordeurs en plein air est fortement gêné en hiver par les neiges, très abondantes en Amérique : les chariots transbordeurs des ateliers américains ne sont en effet jamais couverts, afin d'éviter la construction d'un bâtiment mal utilisé. Les montages transversaux sont donc pourvus de ponts roulants électriques de 90 à 110 tonnes, placés à une hauteur suffisante pour pouvoir passer les machines manœuvrées au-dessus de celles qui se trouvent sur les fosses. Comme ces ponts roulants de 90 à 110 tonnes sont peu pratiques pour effectuer le transport des pièces démontées, telles que les cylindres, on dispose, à une cote inférieure, un pont de 5 à 10 tonnes pour la manœuvre rapide de ces pièces. Une des fosses, placée généralement vers le centre, sert à l'arrivée et au départ des machines. La locomotive entrant à l'atelier est prise sur cette fosse par le (*) Aux ateliers de South-Louisville (Voir Pl. VII, fig. 2), le montage est desservi par le chariot transbordeur des ateliers de voitures et wagons; mais ce chariot n'est utilisé, en ce qui concerne les locomotives, que pourletransport des pièces détachées arrivant à l'atelier : la manœuvre des locomotives au montage est assurée par un pont roulant de 90 tonnes.