Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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LES CHEMINS DE FER AMERICAINS
fosse : on est obligé d'effectuer l'opération en deux temps. Au point de vue de la superficie à prévoir, la disposition oblique est économique; il est en effet inutile de réserver pour chaque fosse un espace pour retirer les tubes, car la place occupée par la voie centrale est largement suffisante pour cette opération ; cet emplacement servant en même temps pour les deux files de fosses obliques (à condition de ne pas travailler simultanément au démontage de la tubulure sur deux fosses correspondantes), il en résulte la possibilité de réduire la superficie affectée à chaque fosse. Ateliers de construction de locomotives. — Ainsi que nous avons eu l'occasion de le signaler, les grands ateliers des Compagnies de chemins de fer sont toujours placés dans de vastes terrains permettant d'adopter les dispositions les plus propres à assurer la facilité et la rapidité des relations entre les diverses unités ; tous les ateliers de locomotives que nous avons décrits témoignent du soin que l'on a apporté dans cette étude des relations entre ateliers, étude d'où dérivent les plans adoptés. Il ne saurait en être de même pour les ateliers des Compagnies de construction. Ceux-ci sont en effet le plus souvent d'origine ancienne : ils sont donc aujourd'hui complètement englobés dans les agglomérations urbaines. Par suite, dans l'impossibilité où l'on s'est trouvé de les étendre, on a été obligé d'utiliser au maximum la superficie disponible, ce qui n'a pu se faire qu'au détriment de la bonne organisation des relations d'atelier à atelier. L'exemple le plus typique en est donné par les établissements Baldivin, qui se trouvent au centre même de Philadelphie, et dont les divers bâtiments sont séparés les uns des autres par des rues ouvertes à la circulation publique. Les ateliers sont installés dans des bâtiments à étages multiples, reliés soit par des voies traversant les
MATÉRIEL ET TRACTION
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rues adjacentes, soit par des passerelles jetées entre les étages supérieurs. On trouve ainsi, dans l'un des bâtiments, une partie des travaux de grosse chaudronnerie effectués à un premier étage, tandis que la fonderie de bronze occupe le deuxième étage. La forge est installée au premier étage d'un autre bâtiment, tandis que l'ajustage s'étend jusqu'au cinquième étage. Un système très complet de monte-charges puissants relie les divers étages de ces ateliers originaux. Les ateliers de YAmerican Locomotive C à Schenectady, bien que déjà très à l'étroit dans leur vaste emplacement, sont cependant moins gênés que les ateliers Baldwin ; leur organisation est donc meilleure, et l'utilisation des étages y est poussée beaucoup moins loin. Néanmoins les agrandissements actuellement en cours ne peuvent être effectués qu'au prix de remaniements très importants, et en s'écartant sensiblement du plan primitif, ce qui entraîne de grandes modifications dans l'organisation des relations entre les différentes unités.
IV. FORGE.
Les forges des ateliers américains représentent toujours des installations importantes, en raison de leurs destinations multiples; nous avons vu, en effet, que la forge desservant l'atelier des locomotives assure en même temps la fabrication des nombreuses ferrures destinées aux voitures et wagons. Les forges américaines sont intéressantes à deux points de vue : d'abord par la perfection de leur outillage, et ensuite par les conditions très remarquables