Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

V. FONDERIE.

•La fonderie comporte deux ateliers indépendants, l'un pour la fabrication des roues de wagons, coulées en coquille, — et l'autre pour les moulages de fonte grise (en particulier les cylindres de locomotives). Nous décrirons, à titre d'exemple, les fonderies installées par le Pennsylvania B. R. à South-Altoona (Pa.), qui datent de 1908, et constituent l'un des plus vastes établissements de ce genre aux États-Unis. Fonderie de roues. — La fonderie de roues occupe un bâtiment comportant 13 travées de 56 mètres de long sur 14 mètres de large (soit une largeur totale de 182 mètres) : elle a été établie pour une production journalière de 900 roues. Les 9 travées centrales forment la halle de coulée : elles sont réunies par groupes de trois constituant trois sections identiques et indépendantes. Chaque section comprend deux cubilots desservant 12 rangées de 25 moules chacune. Les cubilots, produisant chacun 11 tonnes de fonte par heure, sont soufflés à l'aide de ventilateurs actionnés par des moteurs électriques de 60 chevaux. Le chargement des cubilots s'opère de la façon suivante : les gueuses de fonte, prises au parc, sont chargées à la main sur des trucks à voie étroite, que l'on conduit à des balances (une pour chaque groupe de cubilots) ; on complète la charge du truck à 1.800 kilogrammes au moyen de morceaux de vieilles roues en fonte que l'on brise à l'aide de moutons de 770 kilogrammes (à relevage hydraulique) tombant d'une hauteur de 5 m ,80 : un mouton est installé près de chaque balance. Le truck est alors placé sur un

MATÉRIEL ET TRACTION

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monte-charge hydraulique, qui l'amène à la hauteur du gueulard du cubilot, où on le décharge à la main. Entre les divers groupes de cubilots se trouvent, d'une part, des trémies pouvant renfermer une réserve de 1.800 tonnes de sable de moulage, et, d'autre part, l'atelier de confection des noyaux, avec des étuves de séchage chauffées au coke. Chaque groupe de cubilots coule dans une poche oscillante de 6 à 7 tonnes de capacité, manœuvrée par un piston hydraulique. Au moyen de cette poche oscillante, on remplit de petites poches de coulée montées sur 3trains de 4 trucks chacun, 'circulant sur une voie traversant les travées de coulée. Le déplacement de ces trains est obtenu à l'aide d'un câble sans fin actionné par un moteur électrique réversible. Chaque train dessert une des trois sections. Dès que les poches d'un train sont remplies, il est amené en face d'une travée de coulée, l'écartement des trucks du train étant le même que celui des quatre rangées de moules d'une travée. Chaque rangée de moules possède un petit transbordeur électrique aérien pouvant soulever 450 kilogrammes à la vitesse de 0 m ,300 par seconde, et jusqu'à 2.500 kilogrammes en réduisant la vitesse à 0 m ,080 par seconde ; la vitesse de translation est variable et peut atteindre 2 mètres à la seconde. Dès que les poches ont été prises par les 4 grues de coulée, le train est emmené dans une autre travée pour reprendre des poches vides. A l'autre extrémité des halles . de coulée (à l'opposé des cubilots) , se trouvent deux voies où circulent des trains de 4 trucks pour l'enlèvement des roues lors du démoulage. Ces trucks ont également même écartement que les rangées de moules, et les grues de coulée y déposent les roues au sortir des moules. Le train est alors conduit dans l'une des deux travées situées de part et d'autre des trois