Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

4° 1 ouvrier et 2 apprentis pour les bielles et pistons ; 5° 4 ouvriers et 2 apprentis pour les glissières des cages ; 6° 1 ouvrier et 2 apprentis pour la suspension et la timonerie de frein ; 7° 1 ouvrier pour les pompes à air et les accessoires du frein; 8° 4 ouvriers et 1 apprenti pour la tuyauterie ; 9° 3 ouvriers et 1 apprenti pour la robinetterie. Travail à la tâche. — Les ateliers de chemins de fer qui ont adopté le travail à la tâche ne sont encore que l'exception. En plusieurs endroits, l'opposition des syndicats ouvriers a rendu impossible son introduction. Ailleurs, de graves contestations se sont élevées au sujet des prix, qui avaient été fixés par des procédés défectueux : on évaluait le prix de la main-d'œuvre de chaque pièce pour un ouvrier ordinaire avec le salaire à la journée, puis on diminuait ce prix de 25 à 30 p. 100 de façon à fixer un tarifa la tâche forçant l'ouvrier à augmenter sa production ; d'où des réclamations inévitables contre ces tarifs. Déplus, cet accroissement de production n'étant obtenu qu'au détriment de la qualité, il est nécessaire d'avoir des inspecteurs chargés de refuser les pièces défectueuses ; ces contestations sont une nouvelle source de difficultés entre la Compagnie et son personnel. Au contraire, sur les réseaux où l'introduction du travail à la tâche a été faite après une étude minutieuse permettant de fixer des prix avantageux à la fois pour la Compagnie et pour le personnel, l'expérience semble avoir pleinement réussi. Nous indiquerons, par exemple, l'organisation adoptée d'abord dans les ateliers de VErie R.R., et reproduite depuis par d'autres réseaux. A la tête du service se trouve un ingénieur spécialiste,

MATÉRIEL ET TRACTION

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relevant de l'ingénieur en chef du matériel, et chargé de l'organisation du travail à la tâche sur tout le réseau. C'est lui qui centralise les renseignements recueillis dans les ateliers, et qui fixe ou modifie les tarifs. . Dans chacun des ateliers, un ingénieur adjoint au chef d'atelier est chargé d'établir les relevés servant de base à la fixation des tarifs. Ces relevés indiquent , pour chaque opération, les divers éléments susceptibles d'en modifier la durée et le prix de revient, afin de pouvoir apporter ultérieurement au tarif initial les modifications correspondant aux améliorations introduites dans l'outillage. D'après ces données, on établit le prix de revient de l'opération avec le travail à la journée, et le chef d'atelier fixe, d'accord avec son adjoint, le prix qui lui parait équitable et avantageux pour le travail à la tâche. Ces tarifs sont ensuite soumis à l'approbation de l'ingénieur spécialiste, qui décide de leur mise en vigueur ; ils sont renfermés dans des livres mis en permanence à la disposition des ouvriers dans chaque atelier. Grâce à l'emploi de spécialistes, on peut fixer des tarifs su ffisamment équitablespour qu'ils ne nécessitent que rarement des modifications. Quand, à la suite d'améliorations apportées à l'outillage, on est amené à diminuer les prix, il est facile de faire accepter cette réduction aux ouvriers, à la condition que, — en raison de l'accroissement de production résultant de l'amélioration de l'outillage, — leur salaire final soit néanmoins plus élevé que précédemment. Au contraire, on se crée de grosses difficultés en voulant abaisser des tarifs pour la seule raison qu'on les a initialement fixés trop haut à la suite d'une étude défectueuse des conditions du travail. Le succès du système repose donc uniquement dans l'emploi d'un personnel compétent pour la fixation des prix, afin d'éviter ultérieurement -des remaniements qui léseraientles intérêts des ouvriers. Les comptes des ouvriers sont établis au moyen de