Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

la galerie a pénétré dans les calcaires lithographiques, c'est-à-dire depuis le mois de septembre 1904, le» moteurs n'ont pas subi la moindre avarie. En somme, pendant les neuf ans et demi qu'a fonctionné notre installation électrique pour la perforation, nous avons pu nous convaincre : 1° Que la dynamo génératrice s'est bien comportée; qu'à part quelques rondelles en cuir du joint Raffart à remplacer, et cela principalement quand cette dynamo venait d'être changée de place, celle-ci n'a jamais demandé la moindre réparation ; Que cette dynamo, bien que sa turbine soit munie d'un régulateur, demandait à être surveillée, parce qu'avec un travail aussi irrégulier que celui qui lui était dévolu, elle aurait pu s'emballer et occasionner des accidents au tableau, à la ligne ou aux moteurs ; mais cette surveillance et le réglage de la tension étaient faits par un ouvrier qui conduisait en même temps un treuil hydraulique de traînage mécanique. 2° Que les moteurs livrés primitivement, avec l'affût, de 1 cheval 1/2, étaient d'une force insuffisante dès que l'on voulait augmenter un peu le diamètre des coups de mine ou dès que l'on avait à percer un calcaire un peu dur. Sous l'effet d'un échauffement constant, les enveloppes des fils du bobinage s'émiettaient, les fils étaient mis à nu et des courts-circuits s'établissaient, qui mettaient hors de service une ou plusieurs sections du bobinage. Avec les moteurs de 3 chevaux, c'est-à-dire ayant la force la plus élevée que nous ayons pu faire donner aux moteurs sans changer notre affût, cet inconvénient a presque entièrement disparu, mais en tant que nous n'avons pas augmenté le diamètre des coups de mine. Pour pouvoir faire des trous d'au moins 50 millimètres de diamètre dans tous les calcaires ne contenant pas de

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silice, il faudrait ne pas hésiter à appliquer des moteurs de 5 chevaux. 3° Que les perforatrices Cantin de M. Bornet se sont bien comportées; qu'il y aurait lieu, cependant, surtout avec l'application de moteurs plus puissants, de renforcer quelques parties de ces machines, notamment le fourreau porte-outils, la vis d'avancement et l'enveloppe en fonte au point de fixation sur le bras de buttée de l'affût. Ces perforatrices rotatives, à la condition d'avoir une bonne injection d'eau au fond des trous, travaillent on ne peut mieux dans tous les calcaires à pâte plus ou moins fine et assez bien même dans les calcaires gréseux, mais sans rognons siliceux qui émousseraient bientôt les taillants des fleurets et fatigueraient tout l'appareil. Les fleurets creux, qui nous ont donné toute satisfaction au point de vue de la trempe et de la dureté, nous étaien fournis en acier chromé par la Société des Forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons. La trempe était effectuée à l'huile de la manière suivante : après avoir forgé les taillants et après avoir aiguisé ces taillants à la meule en carborundum, on remettait le fleuret au feu et on le chauffait jusqu'au rouge cerise, puis ce fleuret était trempé et laissé dans une couche d'huile à graisser de 15 à 20 millimètres d'épaisseur. Au début, quand un fleuret était devenu trop court, on était obligé de le mettre de côté, et ce qui en restait était perdu ; mais, grâce à l'habileté de nos forgerons, nous sommes arrivés à pouvoir souder entre eux ces bouts de fleurets et à leur redonner la longueur voulue, tout en maintenant le trou central pour l'injection et sans faire des bourrelets extérieurs. Nous croyons qu'il y a avantage à se servir d'un chariot porteur des perforatrices et des moteurs, qui peut être calé