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EXTRAIT D'UNE ENQUETE SUR LES MÈCHES DE SÛRETÉ

vitesse ordinaire. Il paraît bien que ces accidents doivent être attribués plutôt aux conditions dans lesquelles la mèche a été employée. Seulement ces conditions, si on les prend dans leur ensemble, depuis celles relatives à la conservation de la mèche jusqu'à celles concernant le bourrage, sans parler de la longueur employée, peuvent amener, on l'a dit, de telles variations qu'il ne faut pas s'étonner que, même avec une mèche réputée à juste titre normale, on ait pu avoir éventuellement des surprises désagréables de cet ordre. On pourrait peut-être les diminuer en augmentant la longueur de la mèche ; il est à craindre toutefois qu'il y ait toujours un danger inhérent à l'emploi même de cet engin, malgré l'énorme progrès qu'il a amené dans la commodité et la sécurité de l'emploi des explosifs. Essais faits ou à faire sur les mèches. — On mentionne que, dans presque toutes les exploitations, on procède a posteriori à des essais de combustion à l'air libre, à la suite d'un incident ou plutôt d'un accident qui a amené à suspecter la qualité d'une livraison, et, comme on l'a dit, ces essais a posteriori n'ont généralement servi qu'à montrer que le restant de la livraison était normal. 11 n'y a encore, semble-t-il, que peu d'exploitations où ces essais se fassent d'une façon méthodique et ivgulière à chaque réception. A Anzin, où ces essais paraissent organisés de la façon la plus complète et la plus suivie, on essaie 0,5 p. 100 de toute livraison en prenant 1 mètre dans un rouleau de 10 mètres par groupe de vingt rouleaux (soit 1 mètre sur 200 mètres). On fait les essais dans l'obscurité pour s'assurer des crachements latéraux. On refuse soit les mèches ne brûlant pas avec une suffisante régularité, soit celles dont les vitesses au mètre sont inférieures à 75 secondes ou supérieures à 125 secondes.

EXTRAIT D'UNE ENQUETE SUR LES MECHES DE SÛRETÉ

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Dans le Pas-de-Calais, on a cité comme mines faisant régulièrement des essais : Ferfay, Ostricourt et Béthune. A Béthune, on essaie 1 p. 100 des livraisons, soit 1 mètre par rouleau de 10 mètres sur un paquet de 100 rouleaux ; on refuse les mèches au-dessous de 95 secondes. A Ferfay, on les refuse au-dessous de 100 secondes ; d'autre part, on y essaie les mèches d'abord à l'air libre, puis après cinq minutes d'immersion dans l'eau On a également cité parmi les exploitations procédant à des essais réglementaires, dans des proportions analogues : les mines de Champagnac, celle de la Société italienne des antimoines de Brioude, les mines de Bert, quelques exploitants de Meurthe-et-Moselle, etc. Il faut également citer, encore que ces essais paraissent avoir été plutôt occasionnels que normaux, ceux mentionnés dans les districts de Nancy et de Poitiers, où la mèche, au lieu d'être essayée à l'air libre, serait essayée soit après une légère compression dans le sol, soit sous pression par un étau ou par des planches chargées. Il est curieux de rapprocher ces pratiques, en elles-mêmes tout à fait rationnelles, des expériences précitées de M. Aron. Les ingénieurs se sont partagés sur la question de savoir s'il y avait lieu de rendre à l'avenir de pareils essais réglementaires. Tous paraissent unanimes pour les recommander, et M. l'Ingénieur en Chef Cousin signalait avec^raison que ces essais devraient être faits non seulement à l'air libre, mais aussi dans des conditions de compression analogues à celles des coups de mine. Une minorité seulement des ingénieurs voudraient imposer ces essais suivànt des formules variables dont on cite quelques-unes : sur 1 p. 100 des livraisons, en n'agréant que des vitesses à fixer dans chaque cas ; ou des vitesses de90 secondes à 120secondes, étant entendu que l'essai serait fait tant sur la mèche sèche que sur la mèche après immersion de cinq minutes dans l'eau.