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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIERE

signalé à la montagne de l'Éléphant, près de Haï-Phong. — J'admets donc l'âge ouralien pour les calcaires noirs du Yunnan (*). En dehors des points qui ont été cités, le Carbonifère a été encore reconnu sur le tracé de l'Ouest, près de TongHaï, au voisinage des couches de houille de Ta-Che-Chan et Lo-Choui-Tong, situées, comme les précédentes, à la base d'une formation de calcaire noirâtre [couche (5) de l'itinéraire n° 9], au-dessus d'une formation schisto-gréseuse [couches (4) et (6)j. Ce niveau me paraît devoir être assimilé à ceux d'Eul-Kai, Tsi-Tien et Eul-Long-Si-Climi. La couche (7-) du même itinéraire contient Fumlîmi cf. Katlaensis, Schwag., que M. Mansuv a rapporté au Permien, mais que M. Douvillé m'a dit devoir être attribué à l'Ouralien. — Me référant toujours à la haute autorité de M. Douvillé. je crois pouvoir également rapporter à l'Ouralien la couche de calcaire (11) du même itinéraire, qui renferme Proémtm compressas, Waagen, et Productus mytiloides, Waagen. — Je ferai remarquer 'que Productus mytiloides a été rencontré dans les calcaires noirs de la couche (5) de l'itinéraire if 9 et ceux de la couche (2) de la coupe IX. A vrai dire, une étude plus approfondie serait nécessaire pour fixer avec sûreté l'âge relatif des différents calcaires que je viens de citer. Ce qui me porte à croire au moins à leur proche parenté, sinon à leur absolue identité contre laquelle me mettraient en garde des différences de faciès assez prononcées, c'est qu'ils sont associés à une puissante (*) A l'appui de cette manière de voir, il convient encore de signaler la présence, reconnue par M. Leclère. d'un calcaire noir à polypiers à Kouei-Siu et Tcbouang-Chan (Kouang-Si). — Les fossiles euivants y ont été recueillis: Ftt.ntlina, Schicagerinaprinceps, Syringopora, l'eronella— M. Douvillé détermine le calcaire comme ouralien d'après la présence de Schwagerina princeps. - Le calcaire noir carbonifère du Tonkin ■« retrouve ■d'ailleurs dans presque toute l'Indo-Chine, en Annam, au Laos et jusqu'au Cambodge. 11 ne manque guère que dans le Sud-Annaffl.

DU YUNNAN

MÉRIDIONAL

335 formation gréso-schisteuse, composée de grès rouge avec schistes et calcaires subordonnés, que j'ai rencontrée sur tout mon chemin entre Lin-Ngan au Sud et Sin-Chin au Nord (Voir les coupes VIII et IX et les itinéraires n os 9, 10 et 11), à laquelle j'attribue, à'après son faciès, une unité géologique véritable. Il faut d'ailleurs noter — et ceci est encore un argument important ■— la grande analogie du faciès de cette formation schisto-gréseuse avec celui de la formation schisto-gréseuse (avec calcaires subordonnés) que j'ai décrite plus haut comme existant au-dessous des calcaires d'Eul-Kai, Tsi-Tien et Eul-Long-Si-Chou et Pe-Tchen. Enfin, remarquons que les deux formations schisto-gréseuses se soudent l'une à l'autre entre Siao-Kai et Pe-Tchen (itinéraire n° 11) sans qu'on puisse établir de distinction entre elles. Des faits qui précèdent, je rapprocherai encore celui-ci. Dans son Mémoire, M. Leclère a décrit une formation de « grès rouge fin » qu'il n'a presque pas quittée, pour ainsi dire, dans son itinéraire de Ta-Li-Fou à Yunnan-Sen. Cette formation me paraît toute semblable à la formation gréseuse que j'ai vue entre Sin-Chin et Yunnan-Sen, et il y a du reste raccord à Yunnan-Sen entre les deux terrains. A Ta-Li-Fou, M. Leclère a signalé du calcaire permien. La liaison du terrain carbonifère avec le Dévonien, d'une part, et le Permien, d'autre part, n'a pu être établie avec prévision à cause des contacts anormaux. Cependant, dans cet ordre d'idées, j'ai constaté le fait suivant qui me parait intéressant à retenir : à la partie supérieure du calcaire ouralien, en haut de l'escarpement de Sin-Chan, sur les bords du lac de Yunnan-Sen (coupe IX), le calcaire présente une teinte claire qui le rend semblable A' aspect au calcaire permien de Lou-Nan. % U est permis de penser que c'est là, peut-être, uu pas-