Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
(4) Calcaires à petits Pentacrines, formant une ligne de pitons assez étroite. -• Lorsque, des hauteurs qui dominent Tse-Tsou, on regarde vers l'Est au delà des calcaires (4), on aperçoit plusieurs bandes régulièrement alternées de terrains à pente douce et de pitons. Les premiers sont, sans doute, des grès-schistes : les seconds sont des calcaires.
COUPE XII. — Nord-Sud, passant par la mine de Ni-OuKe. — Les terrains rencontrés sont les suivants : (1) Calcaires. — Ce sont les mêmes que les calcaires (2) de la coupe précédente, calcaires dits de Ma-Tche-Chao. — Au point où je les ai observés, c'est-à-dire un peu audessus des mines de charbon de Ni-Ou-Ke, ils avaient une direction Est-Ouest et une plongée très faible vers le Nord ; ils étaient directement superposés en stratification concordante au-dessus des grès et schistes de Ni-Ou-Ke. (2) Grès et schistes de Ni-Ou-Ke. — Us renferment les gisements de charbon visités par M. Leclère, qui leur a attribué l'âge rhétien par analogie avec d'autres formations charbonneuses du Yunnan dont l'âge a été reconnu comme tel par M. Zeiller. Nous avons recueilli, à Ni-Ou-Ke, des empreintes végétales, malheureusement trop mauvaises pour la détermination exacte de l'âge. Le terrain gréso-schisteux de Ni-Ou-Ke est masqué, en grande partie, par des poudingues de formation fluviolacustre. Il m'a paru comprendre, sur un point assez éloigné des couches de charbon, un niveau important de calcaires schisteux. (3) Calcaires. — Ils se rattachent aux calcaires gris bleu massifs de Ta-Tchouang (âge du Trias moyen). — La ligne de séparation de ces calcaires et des grès-schistes de Ni-Ou-Ke paraît se faire suivant une ligne dirigée à peu près Est-Ouest,
DU YUNNAN MÉRIDIONAL
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INTERPRÉTATION DES COUPES XI ET XII. —■ J'interprète comme suit mes observations. 1° J'admets une quasi-identité d'âge entre le terrain grès-schistes de Ni-Ou-Ke et celui de Tse-Tsou. Mon induction est fondée principalement sur la position stratigraphique apparente de ces terrains immédiatement au-dessous du calcaire de Ma-Tche-Chao et sur la présence de gisements de charbon dans l'un et l'autre de ces terrains, au voisinage du calcaire supérieur. Il eût été facile de vérifier cette hypothèse par une course spéciale entre Ni-Ou-Ke et Tse-Tsou, mais le temps m'a fait, pour cela, défaut. 2° Je considère, au contraire, qu'il n'y a pas identité complète d'âge entre les grès-schistes de Tse-Tsou et de Ni-Ou-Ke, d'une part, et les grès-schistes d'A-Mi-Tchéou Est, d'autre part. — Mon induction est fondée sur ce fait qu'aucun gisement de charbon ne m'a été signalé dans les grès-schistes d'A-Mi-Tchéou Est. Or, s'ils existaient, ils seraient connus des Chinois, et, étant connus des Chinois, l'enquête très habile de M. le capitaine Bourguignon à A-Mi-Tchéou nous les aurait révélés de la même manière que nous avons connu les affleurements de TseTsou. J'ajoute que j'ai traversé trois fois les grès-schistes d'A-Mi-Tchéou Est entre A-Mi-Tchéou et Ni-Ou-Ke. Le substratum est partout très visible. Si les couches avaient existé dans ces terrains, elles n'auraient probablement pas échappé à mon attention. Je crois que les grès-schistes d'A-Mi-Tchéou Est ne sont pas autre chose que les grès-schistes de Ni-Ou-Ke et de Tse-Tsou, où les couches supérieures font défaut par suite du rejet par la faille de Chi-Sin-Tchai. 3° Ces prémisses posées, nous pouvons maintenant essayer de compléter l'interprétation de la coupe X en recherchant si le calcaire de Ma-Tche-Chao est stratigraphiquement supérieur ou inférieur aux grès-schistes