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Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

1 million de tonnes. Or, cette éventualité parait difficilement réalisable, étant donnés, d'une part, le faible prix de revient du bon charbon japonais (valeur du Miike sur le marché de Hong-Kong, environ 25 francs la tonne), et, d'autre part, le prix de revient élevé du charbon du Yunnan, lequel est grevé de frais de transport considérables (la mine la moins éloignée de la mer, celle de Ni-Ou-Ke, est à 620 kilomètres de Haïphong). Cependant il m'a été affirmé qu'on offrirait sans doute un prix assez élevé pour du charbon de qualité supérieure destiné à bonifier le Miike dans son emploi à. la navigation. Les charbons japonais, même les meilleurs, ont, en effet, le défaut d'être bitumineux et pyriteux, par conséquent d'encrasser et de brûler les tubes. — Sans se faire aucunement illusion sur la qualité des charbons du Yunnan, il y a lieu d'espérer qu'ils présenteront le défaut précité à un degré moindre. J'ajoute que le charbon gras de Ni-Ou-Ke me parait susceptible d'une utilisation spéciale qui consisterait à le mélanger, dans une proportion à étudier, avec le charbon maigre du Tonkin pour l'emploi direct sur grilles dans les locomotives et les chaudières de bateaux à vapeur. — C'est de ce côté surtout qu'il faut, je pense, diriger les recherches, et j'ai demandé qu'en attendantl'ouverture de la ligne du Yunnan à l'exploitation, des essais fussent entrepris sur les locomotives du Tonkin avec un mélange de menu maigre du charbon du Tonkin et de menu gras du charbon japonais Miike. — Des renseignements récents que j'ai recueillis en France me font augurer favorablement de ces essais. — Dans certaines Compagnies de chemins de fer français, on est arrivé, en effet, à faire usage, sur les grilles ordinaires des locomotives, d'un mélange de charbon menu et même poussiéreux, comprenant 1/4 de maigre à 9 ou 10 p. 100 de matières volatiles, et 3/4 de gras à 30 ou 35 p. 100. — Les coti-

DU YUNNAN MÉRIDIONAL

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ditions ne seraient pas très différentes au Tonkin, puisque le charbon du Tonkin contient 8 à 10 p. 100 de matières volatiles et que le charbon japonais Miike ou Ni-Ou-Ke du Yunnan contient 30 à 35 p. 100 de matières volatiles particulièrement riches en hydrocarbures. —- Il y a là, je le répète, un essai intéressant à poursuivre. — S'il réussit, l'exécution de travaux de reconnaissance à la mine de Ni-Ou-Ke, qui, en tout état de cause, me parait utile, deviendra particulièrement recommandable. Dans un autre ordre d'idées, je pense que le gite de Hai-Kéou, qui parait pouvoir fournir un excellent charbon demi-gras pour chaudières, devrait également faire l'objet d'une étude spéciale.

CHAPITRE IL MINES DE CUIVRE.

I. ÉNUMÉRATION DES GISEMENTS VISITÉS . — CONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES.

J'ai visité les gisements de cuivre suivants : 1° Au voisinage du tracé de l'Ouest : mines de OuaiTeou-Chan et Tien-Pao, toutes deux exploitées; 2° Au voisinage du tracé de l'Est : mine abandonnée de Lan-Ni-Pé, mines abandonnées de la région de LouNan, recherche de Che-Mo, mine exploitée de LaouTchou-Chan. Ces gîtes m'ont paru être les seuls (reconnus jusqu'ici) offrant un intérêt pour le choix entre les deux tracés, en