Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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MISSION

GÉOLOGIQUE

ET

MINIÈRE

toile. — Ici on attend que l'aérage naturel se rétablisse, ce qui se produit en hiver. J'ai été réduit à regarder le terrain à la surface et à interroger le patron. Ses explications ont été très nettes et concordent avec les indications données par la géologie et par l'aspect du minerai en halde. ' Il y a trois couches de minerai interstratifiées entre grès au mur et schistes au toit. Leur puissance est respectivement de 0 m ,30, 0 m ,50 et 0 m ,60, du toit au mur. — Celle du mur est la plus riche et la seule exploitée en ce moment. Le minerai s'y présente sous forme de boules riches en carbonate de cuivre qui est empâté dans de l'argile. On m'a montré quelques-unes de ces boules. Elles dénotent une concentration secondaire de matières minérales due à la circulation des eaux. Le fait est, comme je l'ai déjà dit, général au Yunnan. Le minerai de la couche du mur est trié et lavé pour le débarrasser de l'argile. On obtient ainsi le minerai enrichi dans la proportion de 1 /8 avec le minerai brut. La fusion se fait dans le four classique. J'ai assisté au commencement d'une opération. Les charges pour 100 kilogrammes de minerai sont les suivantes : Castine ....... Scories Charbon de bois

30 kilogrammes 10 — 100 —

L'opération dure quinze heures. On y passe 900 kilogrammes de minerai et on obtient 180 kilogrammes de cuivre. D'après cela le minerai trié a un rendement pratique de 20 p. 100 de cuivre à la fusion. Le cuivre est acheté par le Gouvernement chinois au prix constant de 200 taëls la tonne chinoise, soit à peu près 1.000 francs la tonne métrique.

DU

YUNNAN

MÉRIDIONAL

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Le niveau géologique des couches est, dans les grès quartziteux, à la base du calcaire carbonifère, non loin du contact des grès et des calcaires. — Une recherche rationnelle permettrait sans doute de retrouver la couche de charbon dite de Pe-Tchen, et avec ce charbon on pourrait, au besoin, fabriquer le coke nécessaire à la fusion. — Cette considération offre de l'intérêt pour le cas d'une exploitation à l'européenne, car la région n'est pas extrêmement boisée, tout en l'étant plus que beaucoup d'autres au Yunnan. Un des principaux avantages de la méthode d'exploitation européenne serait d'éviter les grandes difficultés de sortage que donnent les mines chinoises. — Mais les frais généraux augmenteraient, la main-d'œuvre aussi probablement, et je ne parle pas des autres difficultés inhérentes au pays, dont on aperçoit toute la gravité seulement après avoir voyagé en Chine. Somme toute, je considère que la mine de Tien-Pao mérite, à première vue, de retenir l'attention. Tracé de l'Est. Mine de Lan-Ni-Pé, près d'A-Mi-Tchéou. — Mes constatations se sont bornées à reconnaître l'existence d'une descenderie faite dans les schistes et d'où il a été extrait du minerai de cuivre carbonaté avec gangue de quartz. — Pas de filon visible ni aux affleurements, ni dans la descenderie, où j'ai pu pénétrer seulement sur quelques mètres. — Ancienne exploitation. — Quelques scories à 100 mètres de la descenderie. Mines de la région de Lou-Nan. — Ces mines, qui sont toutes abandonnées depuis fort longtemps (cinquante ou soixante-dix ans), comprennent trois groupes principaux qui sont :