Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

440

MISSION

GÉOLOGIQUE

ET

MINIÈRE DU

blance des bancs schisteux voisins du charbon en ces différents endroits. Au- point où les observations ont' été les plus nettes (mine de Si-Long-Po, près de Sine-Si-Keuou), nous avons trouvé de bas en haut : Charbon Schistes argileux jaunes Schistes noirs avec filets de charbons. . Charbon Schistes argileux jaunes

1 mètre 0 m ,50 1 mètre 0 m ,S0 (toit)

Les flores des schistes voisins du charbon de la zone Tou-Tza-Mi-Leu ont entre elles une grande ressemblance, et cela quelle que soit la provenance : Tou-Tza, Si-LongPo, I-Ioui-Chao et même Lao-Siong-Chine et Mi-Si-Sao près de Mi-Leu ; cependant le gisement de Tou-Tza était supposé carboniférien (indication basée uniquement sur la nature et la position relative des roches voisines) ; celui de Mi-Leu était considéré comme rhétien pour des raisons analogues et aussi parce qu'on y avait observé « un Tamiopteris et un Dictyàphyllùm dont l'assimilation respective au Tœn. Jourdyi et au Dict. Nathorsli était probable sans être certaine (*) ». Les échantillons provenant de la région Tou-Tza-Mi-Leu ont été adressés à M. Zeiller, qui a bien voulu les étudier et dont on trouvera plus loin les déterminations et les conclusions. Celles-ci sont d'accord avec celles auxquelles m'a conduit l'étude géologique de la région, l'horizon charbonneux de Tou-Tza-Mi-Leu paraissant stratigraphiquement supérieur aux grès rouges de Lou-Nan et devant venir ainsi se ranger entre ces grès rouges, d'une part, et les calcaires à Trachyceras de Kouei-Tien d'autre part.

(*)

ZEILLER,

Flore fossile des gîtes de charbon du Tonkin, p.

303.

YUNNAN

MÉRIDIONAL

441

Les schistes violets qui sont supérieurs au charbon et les calcaires qui lui sont vraisemblablement inférieurs sont naturellement supposés du même âge, l'ensemble formant, entre Tchao-Koua et Peu-Kiao par exemple, une série de plis aigus. N" 14. — De Mi-Leu à A-Mi-Tcheou par Kane-Si-Seo, SineSao, Kane-Gié, Kiou-Yene, Pong-Pou, Kouei-Tien. — De Mi-Leu à Sine-Sao, on voyage dans la plaine de la rivière de Mi-Leu, massif calcaire probablement triasique à gauche (Kane-Si-Seo), puis poudingue rappelant celui rencontré dans les gorges du Pa-Ta-Ho (entre A-Mi-Tchéou et TaLong-Tane) ; la vallée s'élargit vers Sine-Sao, ensuite on traverse, vers Kane-Gié, un massif rocheux de calcaire se divisant en prismes comme celui trouvé entre Ta-LongTane et Sine-Tiene-Seu. Après Kiou-Yene, schistes jaunes, pendage E.S.E. ; après Sine-Kay, schistes jaunâtres, pendage Sud; on traverse la rivière et la vallée du LaTieng-Ho pour aller à Pong-Pou, ensuite on suit la chaîne qui borde cette rivière à droite (rive droite), calcaires grisâtres très mouvementés jusqu'à Kouei-Tien. Les calcaires ont un pendage S.E. net un peu avant le pont du Pa-Ta-Ho (Tong-King-Tong). Après la traversée de cette rivière, la route coupe la chaîne qui sépare le Pa-Ta-Ho du Lin-Ngan-Ho (rivière d'A-Mi-Tchéou), son affluent, puis suit le flanc sud du massif; les calcaires ont un pendage N.O. un peu après Tong-King-Tong ; au delà du banc de calcschistes contenant des Polypiers non déterminés et des Céphalopodes du Trias (Trachyceras Suessi), échantillon n° 130, variation assez brusque de pendage; les couches, d'abord NordOuest, deviennent Sud-Est; bancs de schistes argileux grisâtres avec empreintes confuses de plantes en ce point. Plus loin et jusqu'à la plaine d'A-Mi-Tchéou, calcaire avec pendage tantôt Sud-Est, tantôt Nord-Ouest.