Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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MISSION

GÉOLOGIQUE

ET

MINIÈRE

En fin de compte, les échantillons en question offrent des analogies marquées avec les espèces que je viens de citer, mais sans pouvoir, semble-t-il, être identifiés à aucune d'entre elles. Il est vraisemblable qu'ils représentent une forme spécifique nouvelle, mais il me semble préférable de ne pas créer un nom nouveau sur des fragments de frondes aussi incomplets. Ces échantillons viennent de I-Ioui-Chao, et quelques fragments plus petits offrant les mêmes caractères se sont également montrés sur d'autres plaques de schiste provenant de cette même localité. Des portions de frondes entièrement semblables à celles des fig. 12 et 13, mais moins étendues et moins bien conservées, se sont trouvées en outre à Sine-Si-Keuou.

T.ENIOPTERIS

(?)

sp.

J'ai observé d'autre part à I-Ioui-Chao deux petits lambeaux de feuilles à nervures parallèles, se divisant par dichotomie, qui paraissent devoir appartenir, eux aussi, à une Ténioptéridée ; mais l'espacement de ces nervures, au nombre de 16 par centimètre, indiquerait une forme différente de la précédente ; malheureusement on ne voit ni la nervure médiane ni le bord du limbe, de sorte que l'on ne peut même, si vraisemblable soit-elle, affirmer l'attribution générique.

GIGANTOPTERIS

NICOTIAN.EFOLIA

(Pl. XIV,

fig.

Schenk.

14 à 16).

Ce qui domine parmi les échantillons des trois localités envisagées, qu'il s'agisse de l'une ou de l'autre d'entre elles, ce sont des lambeaux de feuilles de largeur plus ou moins considérable, à bords latéraux rarement conservés,

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DU YUNNAN MÉRIDIONAL

munies d'une forte nervure médiane de laquelle se détachent, sous des angles variant de 55° à 70" et parfois 80°, des nervures secondaires parallèles, généralement rectilignes, parfois légèrement arquées en avant. Sur les rares fragments où l'on peut observer le bord latéral, et qui dénotent une largeur de limbe variant de 4 à 10 centimètres, on voit que ces feuilles étaient limitées par un contour parallèle, comme direction générale, à la nervure médiane, tantôt muni de dents obtusément aiguës, comme sur l'échantillon de la fig. 14, Pl. XIV, tantôt légèrement crénelé, ou ondulé comme sur celui delà fig. 16; parfois les ondulations semblent s'atténuer notablement, comme si elles se préparaient à s'effacer tout à fait. Les nervures secondaires aboutissent au sommet des dents ; sur les échantillons où les dents tendent à disparaître, ces nervures s'infléchissent légèrement en avant en s'approchant du bord du limbe. Leur espacement, mesuré normalement à leur direction, varie, suivant les échantillons, de 3 à 14 millimètres, d'autant plus grand, eu général, qu'on a affaire à des lambeaux de feuilles plus larges; parfois il y a, d'un côté à l'autre de la nervure médiane, une dyssymétrie assez sensible dans l'espacement ainsi que dans l'obliquité des nervures secondaires. Ainsi constitués, ces lambeaux de feuilles font tout d'abord songer à des fragments de pennes de Clathropteris platyphylla Gœppert (sp.) ; mais, si l'on examine avec attention les mieux conservés d'entre eux, on constate que la nervation, malgré la ressemblance d'allure de ses éléments principaux, est constituée tout autrement : chez le Clathr. platyphylla, les nervures de troisième ordre vont, sans changer sensiblement de direction, 'l'une nervure secondaire à sa voisine, formant ainsi des mailles rectangulaires ou en forme de parallélogrammes ; ici les nervures de troisième ordre, espacées à leur Tome XI, 1907.

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