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Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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MISSION

GÉOLOGIQUE

ET

MINIÈRE

en juger par d'autres échantillons, que celle qui s'intercale entre les nervures de troisième ordre. J'ai tout lieu de croire que, si la nervation représentée sur les fig. 6 et7 de la pl. XXXII de Schenk n'est pas rigoureusement conforme dans ses détails à celle que montrent les figures phototypiques 15 et 15a de la Pl. XIV, cela tient à ce qu'elle était imparfaitement visible sur les échantillons eux-mêmes, comme sur la plupart de ceux de Sine-SiKeuou, et n'a pas été reproduite avec une parfaite exactitude, l'orientation des mailles devant, à ce qu'il semble, avoir été moins fidèlement observée que leur forme. On remarque toutefois en quelques points, notamment à mihauteur à peu près de la fig. 6, à gauche comme à droite de la nervure médiane, entre les nervures secondaires qui s'en détachent, une ligne intermédiaire à celles-ci, plus ou moins flexueuse, plus ou moins continue, semblable à celle que je signalais tout à l'heure sur les fig. 15 et 15 a, concordance de détail qui confirme l'identification. Cette nervation se montre ainsi conforme à celle que l'on observe sur diverses Fougères vivantes, et qui constitue le type Goniopteris, tel que l'a défini C. von Ettingshausen(*); elle est comparable notamment à celle de certains Polybotrya et de certains Diplazium (Anisogonium) ; mais chez ces derniers les pennes latérales sont indépendantes, la soudure ne portant que sur les pinnules d'une même penne, tandis que, chez les échantillons fossiles dont je parle, il semble qu'on ait affaire à des pennes non seulement à pinnules conniventes, mais soudées elles-mêmes les unes aux autres sur toute leur longueur. A en juger parla fig. 7, pl. XXXII, de Schenk, cette (*) G. VON ETTINGSHAUSKN , Beitrâge zur Kenntniss der Flâchen-Skelete der Farnkrâuter (Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, XXII, p. 44 ; p. 48. fig. 2).

DU

YUNNAN

MÉRIDIONAL

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Fougère devait sans doute avoir des frondes pédalées, constituées à peu près sur le même plan que celles du Clathropteris platyphylla, à longues et larges pennes primaires soudées entre elles à leur base, mais avec cette différence, que l'axe d'où naissaient ces pennes successives aurait porté lui-même, du côté opposé, un limbe semblable à celui d'une moitié de penne. On ne peut toutefois faire à cet égard que des conjectures, et il serait infiniment désirable que de nouvelles récoltes fussent faites dans les gisements où ce type si curieux a été rencontré, pour nous éclairer sur la constitution de ses frondes. Schenk avait, comme je l'ai dit, donné à ce type le nom générique de Megalopteris ; ce nom ayant été employé déjà par DaAvson pour un genre tout autre, il lui avait, ainsi que je l'ai déjà dit ailleurs (*), substitué à la main, sur l'exemplaire de son ouvrage qu'il m'avait envoyé, celui d' Idiophyllum, créé par Lesquereux pour un échantillon du Houiller de l'Illinois; mais ce dernier nom ne peut davantage être conservé, M. Sellards ayant établi (**) que cet échantillon ne représentait autre chose qu'un fragment de fronde de Nevropteris rarinervis incomplètement développé. D'autre part, sur l'exemplaire envoyé par lui à M. Potonié, Schenk avait remplacé le nom de Megalopteris par celui de Giganlopteris (***), lequel n'a pas, que je sache, été employé encore ; c'est donc ce dernier nom qu'il y a lieu de conserver pour le type en question. Le Gigantopteris nicotianœfolia s'est montré, comme je l'ai dit, assez abondant à Tou-Tza, à Sine-Si-Keuou et à (*) H.

ZEILLER ,

Flore fossile des gîtes de charbon du Tonkin, p. 136. On the validity of Idiophyllum ro lundifolium Lesquereux (Amer. Journ. sci., XIV, p. 203-204; 1902). (***) H. POTONIÉ , Ueber die fossilen Filicales, in ENGLER U. PRANTL , Die natûrlichen Pflanzenfamilien, 1, 4, p. 513. (**) E .-H.

SELLARDS ,