Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
Page : Image 248
Révision de 24 févr. 2015 04:29:15, edited by Anonymes
488
MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
DU YUNNAN MÉRIDIONAL
me paraissent être des fragments de tiges, larges de 3 à 5 millimètres, marqués de cannelures longitudinales bien accentuées. Bien qu'aucun d'entre eux ne laisse voir d'articulation, il me semble probable qu'on a affaire là à des tiges d'Equisétinées, ayant peut-être porté les verticilles foliaires de 1' « Annularia » maxima.
effet un échantillon, découvert par M. R. Nicklès dans le Grès bigarré des environs de Baccarat, qu'il a décrit comme Stigmarites (*), mais qui, en fait, ne diffère en rien, ainsi que j'ai pu le constater de visu, du Stigmaria ficoides normal, et qui eût été certainement classé sous ce double nom, générique et spécifique, s'il avait été rencontré dans le terrain houiller.
489
STIGMARIA Sp. (Pl. XIV, fig. 18).
Il s'est trouvé, parmi les échantillons de I-Ioui-Chao, quelques plaques d'un schiste un peu plus consistant que les autres, portant des lambeaux d'écorces tantôt à peu près lisses, tantôt finement chagrinées, munies de cicatrices arrondies ombiliquées, et offrant, ainsi qu'on peut le constater sur la fig. 18 de la Pl. XIV, tous les caractères des Stigmaria carbonifères. Les cicatrices sont, il est vrai, un peu plus petites et sont peut-être, sur quelques-uns de ces échantillons, un peu moins régulièrement rangées en quinconce que chez le Stigmaria ficoides normal; mais d'autres montrent un arrangement parfaitement régulier, et sur l'un d'entre eux des organes appendiculaires semblables à ceux des Stigmaria houillers, bien qu'un peu plus flexueux, viennent s'attacher à ces cicatrices. On trouve d'ailleurs, dans le terrain houiller, et les collections de l'École des Mines renferment, notamment des mines de Meurchin, des échantillons à cicatrices tout aussi petites et dont ceux de I-Ioui-Chao ne diffèrent par aucun caractère appréciable. On serait donc porté à conclure, en présence de semblables échantillons, qu'on a affaire au terrain houiller ou permien, si l'on ne savait maintenant que les Stigmaria peuvent se montrer sur des horizons un peu postérieurs à la fin de la période paléozoïque : M. Fliche a signalé en
SPIRORBIS Sp.
J'ajoute que sur un assez grand nombre de lambeaux de feuilles du gisement de Tou-Tza, et en particulier sur plusieurs fragments de pennes de Gigantopteris nicotianœfolia, sont fixés des Spirorbes, en tout semblables à ceux du terrain houiller; mais je rappelle que ceux-ci ne peuvent eux-mêmes être distingués de certains de leurs congénères actuels (**), de sorte qu'il n'est possible de tirer de la présence de ces coquilles aucune indication quant au niveau géologique. Échantillons de Mi-Leu.
J'ai repris, comme suite à l'étude des échantillons qui viennent d'être passés en revue, l'examen de ceux que M. Leclère avait récoltés il y a quelques années à Mi-Leu, ce gisement appartenant, d'après les observations de M. Counillon, au même horizon que ceux de Tou-Tza, Sine-Si-Keuou et I-Ioui-Chao. Les quelques plaquettes de schistes rapportées par M. Leclère de cette localité ne m'avaient offert originaire(*) P. FLICHE , Sur les Lycopodinées du Trias en Lorraine (C. R. Acad. se, CXXXVI, p. 908, 6 avril 1903). (**) A. MALAQUIN , Le Spirorbis pusillus du terrain houiller de Bruay (Ann. Soc. Géol. du Nord, XXXIII, p. 68).
