Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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MISSION
GÉOLOGIQUE
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MINIERE
ment, ainsi que je l'ai dit ailleurs (*), que de menus débris végétaux, qui ne m'avaient pas semblé susceptibles de détermination, à l'exception de petits lambeaux de Tœniopteris rappelant le Tœn. Jourdyi Zeiller et de minuscules fragments de pennes à nervation aréolée, qui m'avaient paru comparables au Dictyophylhim Nalhorsti Zeiller ; je n'avais indiqué, d'ailleurs, ces assimilations qu'avec doute, et comme n'offrant quelque probabilité qu'à raison de l'attribution qu'avait faite M. Leclère de ce gisement de Mi-Leu à l'étage rhétien. En reprenant et refendant à nouveau ces plaquettes de schiste, j'y ai observé des fragments de pinnules qui me paraissent devoir appartenir à des Nevropteridium, les uns ressemblant beaucoup à celui de la fig. 9, Pl. XIV, et un autre à celui de la fig. 11. Les lambeaux de frondes de Ténioptéridées offrent des nervures très fines et très serrées, semblables à la fois à celles du Tœn. Jourdyi auquel elles m'avaient fait songer, et à celles des échantillons de I-Ioui-Chao représentés sur les fig. 12 et 13 de la Pl. XIV ; mais ces lambeaux ne montrent ni le bord du limbe ni la nervure médiane, de sorte que l'orientation des nervures secondaires reste inconnue, et qu'aucune assimilation sérieuse n'est possible ; il se peut qu'on se trouve là en présence du même type spécifique qu'à I-Ioui-Chao, mais on ne saurait l'affirmer. Les petits lambeaux de pennes à nervation aréolée, si peu étendus qu'ils soient, sont intéressants en ce qu'ils montrent des nervures d'importance variable, formant des mailles d'inégale valeur, et offrent ainsi une nervation hétérodictyée, qui exclut l'assimilation au Gigantopteris nicotiansefolia, et qui paraît bien indiquer, comme je l'avais dit, un Dictyophyllum; la ressemblance avec le (*) R. ZEILLER , Sur quelques plantes fossiles de la Chine méridionale (C. R. Acad. se, CXXX, p. 186-188, 22 janvier 1900) ; Flore fossile des gîtes de charbon du Tonkin, p. 290, 296, 298, 303.
DU
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Dict. Nalhorsti est même assez étroite, mais il est clair qu'il n'y a pas à songer à déterminer spécifiquement des fragments aussi menus, sur lesquels on ne peut ni voir la nervure médiane ni reconnaître la forme des lobes. Je dois ajouter que j'ai observé à Tou-Tza un fragment •encore plus réduit, qui semble présenter également une nervation hétérodictyée et qui indiquerait la présence de ■ce même type générique dans cette localité. Enfin j'ai découvert de très petits lambeaux d'écorces finement chagrinées portant des cicatrices arrondies ombiliquées, exactement pareilles à celles de l'échantillon fig. 18, Pl. XIV, mais si petits que chacun d'eux ne montre qu'une seule cicatrice ; il ne me paraît pas douteux néanmoins qu'il s'agisse là d'un Stigmaria identique à celui de I-Ioui-Chao. Il y a donc, en fin de compte, concordance au point de vue paléobotanique entre ce gisement de Mi-Leu et ceux de Tou-Tza, Sine-Si-Keuou et I-Ioui-Chao. Conclusions géologiques.
Lorsque j'avais reçu communication des échantillons récoltés dans ces trois dernières localités par M. Counillon, j'avais été frappé d'y voir réunis des types qui semblaient presque, au premier abord, s'exclure mutuellement, les uns paraissant appartenir en propre à la flore secondaire, les autres à la flore paléozoïque : au premier groupe appartenaient les Pecopteris des fig. 6 et 8 de la Pl. XIV, affines à des formes du Trias supérieur, et les pinnules des fig. 9, 10 et 11, assimilables aux Nevropteridium du Trias inférieur ; à ce même groupe appartiendraient en outre les Dictyophyllum observés à Mi-Leu e t peut-être à Tou-Tza ; au second, le fragment de penne de la fig. 7, ressemblant à un Callipteridmm, et les
