Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
des sulfates de chaux et dé magnésie en dissolution dans l'eau, mais d'y laisser une certaine proportion de carbonates : on cherche en général à conduire l'épuration de façon à ce que ces sels restent dans la proportion de 5 grains par gallon américain, soit 85 milligrammes par litre, pour être certain de ne point avoir de chaux libre. Les épurateurs employés se rattachent à deux types, les appareils à fonctionnement intermittent et les appareils continus. Dans les appareils intermittents les plus simples, on introduit les réactifs, dissous dans une petite quantité d'eau chaude, dans une cuve de précipitation (settling tank) préalablement remplie d'eau à épurer ; on agite pour effectuer le mélange, puis on abandonne l'appareil pendant plusieurs heures pour laisser au précipité le temps de se rassembler au fond de la cuve. On reprend ensuite l'eau épurée à l'aide d'une pompe pour l'envoyer au réservoir alimentant les prises d'eau : pour éviter d'y faire passer le précipité, on peut, — soit prendre l'eau dans la cuve de précipitation au moyen d'un tuyau à flotteur (Voir fig. 11), en ne prélevant que les trois quarts du contenu de la cuve, — soit faire passer l'eau à travers un filtre à copeaux. Afin que le fonctionnement de l'installation soit plus régulier, on dispose généralement de deux cuves de précipitation : pendant que le dépôt du précipité s'effectue dans l'une, on vide l'eau épurée" de l'autre, et on la remplit à nouveau. Pour que ce système donne des résultats satisfaisants, il est nécessaire que l'eau séjourne longtemps dans les cuves (3 à 6 heures suivant les cas), afin que la précipitation soit complète. On peut perfectionner les appareils intermittents par l'addition d'un dispositif permettant d'introduire les réactifs à mesure que la cuve de précipitation se remplit, ce qui assure un mélange très satisfaisant sans qu'il soitne-
MATÉRIEL ET TRACTION
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cessaire de l'activer en agitant. On emploie, dans ce but, des appareils divers destinés à provoquer l'écoulement d'une quantité de réactifs proportionnelle au débit de la conduite amenant l'eau impure à la cuve ; on fait par exemple déboucher cette conduite au-dessus d'un distributeur oscillant formé de deux augets qui viennent se placer alternativement sous l'orifice de la conduite : lorsqu'un des augets est rempli, l'appareil bascule en actionnant une pompe qui refoule dans la cuve un volume déterminé de réactifs. Les appareils intermittents ont le mérite d'être fort simples; de plus, ils permettent d'augmenter facilement le débit d'une installation ; il suffit pour cela d'ajouter une nouvelle cuve de précipitation, afin que le séjour de l'eau dans les cuves ne soit pas réduit. Toutefois, ils ont l'inconvénient de nécessiter la présence d'un ouvrier en permanence, à cause des manœuvres nécessaires pour mettre en marche les pompes lors du remplissage des cuves ou lors du refoulement de l'eau épurée au réservoir. C'est cette intervention que l'on a cherché à réduire au minimum par l'emploi des épurateurs continus. L'eau impure arrive au sommet de l'appareil, où se trouvent des doseurs automatiques de types divers suivant les systèmes d'épurateurs ; ces doseurs provoquent l'écoulement d'une quantité de réactifs proportionnelle au débit de la conduite d'eau. Le mélange de l'eau et des réactifs s'écoule dans la cuve de précipitation formée généralement de deux enceintes concentriques : l'eau descend dans l'enceinte intérieure, et la majeure partie du précipité se dépose au fond de la cuve ; puis l'eau remonte dans l'enceinte extérieure, où les dernières particules entraînées sont retenues par des tôles perforées et par un filtre à copeaux. De la partie supérieure de la cuve, l'eau se rend par un trop-plein au réservoir alimentant les prises d'eau. Un flotteur placé dans ce réservoir assure automatique-