Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)
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NOTE SUR LE MINERAI DE FER SILURIEN
DE BASSE-NORMANDIE
armoricains et des schistes à Calymènés. Elle est entièrement hématisée, et sa richesse, qui est la plus forte de toute la région (52 à 53 p. 100 de fer), est très constante. La puissance est également régulière et varie de 2 m ,50 à 2 m ,70. Une série de petits accidents parallèles àla direction débite les flancs du synclinal en lambeaux assez peu larges, qui sont inclinés de 40° à 70°.
au Nord. La couche de minerai, retrouvée par une série de fouilles, présente une puissance de 0 m ,50 à l m ,50, avec un pendage général de 35° à 45° au Nord, qui s'élève à 80° à l'extrémité Ouest de cette ligne. La tête seule de la couche, masquée par quelques mètres de terre, a été reconnue ; elle est formée d'un mélange d'hématite et de
FIG.. 2.
A l'Ouest de la cuvette de Saint-Rémy, on retrouve le grès armoricain, d'abord sans les termes supérieurs et, par conséquent, sans minerai de fer, puis accompagné des schistes et du grès de May au Montpinçon, point culminant de la région bocaine. La couche de minerai de fer y a été retrouvée, mais son allure est très irrégulière ; de nombreux accidents, failles et torsions, semblent avoir disloqué les couches en ce point. Les travaux derecherche du Montpinçon ne sont pas parvenus à déterminer s'il existe là un gisement régulier et où il se trouve. La couche de minerai de fer suivie sur quelques mètres, puis perdue, et quelquefois retrouvée, est hématisée; sa puissance a varié de quelques centimètres à l m ,50. Une faille isole ce lambeau silurien de l'affleurement de grès armoricain d'Ondefontaine. Les bancs pendent
carbonate. Plus loin et toujours sur le même alignement N. 115° E., le grès armoricain se retrouve dans le pli de Jurques, où il est surmonté par le grès de May avec intercalation d'une zone noirâtre qui doit représenter les schistes d'Angers ; les couches dessinent très nettement la terminaison Ouest d'un synclinal. La couche de minerai de fer y est en place au-dessus du grès armoricain. Elle a été bien reconnue sur le flanc Sud par des descenderies et travers-bancs de recherches. Son épaisseur varie de 0 m ,90 à i m ,20 ; son pendage est de 55° à 68° au Nord. Elle est constituée par du carbonate. Sur le flanc Nord du synclinal, distant de 1 kilomètre environ, un traversbancs seul l'a recoupée. Les îlots cambriens qui prolongent la ligne d'Ondefontaine à Jurques, ainsi que la deuxième branche qui bifurque à hauteur d'Ondefontaine, contiennent encore par places du grès armoricain, mais sans les couches supérieures. La couche de minerai de fer n'y a pas été reconnue. Synelinal de Bagnoles et Mortain, et de la Ferrière et Halouze (Pl. XYIIT). — Ce synclinal se sépare, lui aussi, en deux branches divergentes aux environs du Mont-enGérome. Dans les deux branches les couches cambriennes manquent ; le grès armoricain repose directement sur les phyllades ou le granité, surmonté par les schistes, le grès de May et aussi, par endroits, par les grès et schistes ampéliteux. Il est à remarquer que seuls les bords Sud des