Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 11)

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NOTE SDR LE MINERAI DE FER SILURIEN

souvent à peu près ce qu'il faut de chaux pour fondre ; le minerai normand, peu calcaire, ne pourrait être fondu seul sans une addition de castine importante. Il serait nécessaire aussi, pour la fabrication de la fonte Thomas, de le mélanger avec de la craie phosphatée de la Somme, pour lui donner la teneur voulue en phosphore. — Par contre, sa richesse plus grande augmente le rendement du lit de fusion, accélère la marche et diminue le poids des matières en traitement. Son passage dans les fours de calcination lui a donné une certaine porosité qui facilite sa réduction et correspond à une économie de coke. Il résulte de tout ce qui précède que le minerai normand produit actuellement dans les concessions appartenant aux usines du Nord peut lutter dès maintenant avantageusement dans le Nord de la France avec les minerais moyennement riches achetés par ces usines en Lorraine, et que la mise en service de wagons de 40 tonnes lui permettra d'arriver encore à un prix équivalent ou inférieur à ceux des minerais lorrains les plus riches qui seront mis sur le marché. C'est naturellement dans les usines les plus éloignées du bassin lorrain, Denain et Isbergues, qu'il sera le plus avantageux. Si le minerai lorrain riche était compté aux usines au prix de revient, c'est-à-dire si elles l'exploitaient elles-mêmes — ce que certaines d'entre elles se préparent à faire — il reprendrait alors l'avantage d'une façon indiscutable. En faisant sur la production actuelle de fonte phosphoreuse dans le Nord la part du minerai lorrain, on peut conclure que la Normandie peut être appelée à expédier par an au Nord 4-f>0. 000 à 450.000 tonnes au plus, ce que le gisement de l'Orne parait fort capable de fournir.

DE BASSE-NORMANDIE

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VIII. CONCLUSIO.N.

Les exploitations en activité dans le Calvados sont de petites entreprises, à faible capital, à installations sommaires; elles s'en sont tenues jusquà i présent à la mise ne valeur des parties riches du gisement, proches des voies ferrées, qui leur assurent par l'exportation un bénéfice acceptable en moyenne, mais fort réduit en temps de crise. La production de ces mines s'élève à 240.000 tonnes et ne semble pas susceptible de très grands développements. Les parties moins riches du gisement, carbonatées ou siliceuses, n'ont pas encore été abordées ; elles nécessiteraient pour la plupart des frais d'installation plus considérables : épuisement, établissement de fours de calcination, raccordements aux voies ferrées. — On s'est préoccupé de les mettre en valeur lors de l'activité métallurgique de 1900; elles ont été examinées à nouveau depuis la reprise des affaires en 1905, sans résultat pratique jusqu'à présent. Seuls les hauts prix de vente des années prospères permettraient à des entreprises nouvelles de compter sur un bénéfice satisfaisant. Les mines de l'Orne, destinées à fournir les usines du Nord de minerai au prix de revient , ont intérêt à augmenter rapidement leur production et doivent arriver à satisfaire les besoins en minerais de cette classe des usines qui les ont créées. On peut se demander alors ce qu'il adviendrait des mines du Calvados si l'exportation leur était interdite. Ce ne pourrait être le fait des usines anglaises ou westphaliennes, auxquelles le minerai normand convient bien et