Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1907, série 10, volume 12)

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DU FER

La force motrice est fournie par 250 chevaux de la maison Crépelle et par une chaudière semi-tubulaire. La machine actionne par courroie un à injection d'eau, donnant de l'air à pression.

une machine de Garand, alimentée compresseur d'air 7 kilogrammes de

Atelier d'emboutissage de la maison Thomé-Genot. — Cet atelier forme un chapitre à part dans celui des forges, et nous le plaçons ici pour le rattacher à la maison Thomé-Genot qui l'a fondé. De création récente, cet atelier est rigoureusement fermé aux visiteurs; nous devons à M. Tacussel, administrateur délégué de la Société, d'y avoir été introduit; c'est de lui-même et du directeur de l'usine, M. Valaize, que nous tenons les renseignements détaillés qui vont suivre et dont le puissant intérêt n'échappera à personne. Qu'est-ce d'abord que l'emboutissage? Par ce mot on entend dans un sens très général la déformation donnée par une presse à une feuille de tôle plus ou moins épaisse pour en faire des pièces de complication très variable. Un exemple simple est la traverse de chemin de fer que l'on fait dans toutes les aciéries. La maison Arbel fabrique également, à un degré de complication déjà supérieur, le châssis d'automobile. La maison Thomé-Genot emboutit, elle aussi, des pièces relativement simples, telles que des portes de wagons à marchandises. Mais, à côté de cet emboutissage élémentaire, elle fabrique des pièces beaucoup plus complexes, telles que tubes de bicyclettes, supports de marchepieds, carters, boites à graisse, etc. Partir d'une simple feuille d'acier et en quelques coups de presse, à froid, fabriquer une boite à graisse de chemins de fer identique à celles que l'on coule en fonte, voilà un travail intéressant, digne de fixer l'attention.

DANS LES ARDENNES FRANÇAISES

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Avant d'entrer dans le détail de la fabrication, faisons un court historique de la question. C'est d'Allemagne qu'est venue cette idée de l'emboutissage, dont le développement s'est accru d'une façon remarquable en Westphalie depuis une dizaine d'années. 11 n'y a guère que quatre ans qu'on eut vent en Franco du degré de complication auquel on pouvait arriver; quelques industriels français commandèrent en Allemagne des pièces embouties et furent étonnés des résultats que l'on pouvait obtenir; on étudia la question, on envoya des ingénieurs en Westphalie, on profita en un mot delà longue expérience qu'avaient déjà les Allemands. C'est après plusieurs de ces voyages, à la suite d'essais répétés et d'études approfondies, que la maison Thomé-Genot est arrivée à créer le premier atelier d'emboutissage complexe, dont le brevet pris aussitôt par la maison lui assure le monopole de cette fabrication en France. On peut se demander quels sont les avantages de ce procédé : le premier, autour duquel gravitent tous les procédés de fabrication, c'est l'abaissement du prix de revient. Le but de l'emboutissage est de fabriquer en acier doux des pièces que jusqu'alors on n'a pu faire qu'en fonte malléable ou en acier coulé. Un autre résultat est de donner des pièces beaucoup plus légères et toujours plus solides que celles en fonte malléable; la maind'œuvre est insignifiante, elle n'exige pas d'ouvriers spéciaux comme le moulage, en un mot le procédé permet de livrer dès articles meilleurs et à plus bas prix. Voyons maintenant quel est le principe de l'emboutissage. Pour mieux nous faire comprendre, nous prendrons comme exemple la fabrication d'un support de marchepied type P. O. n° 27, en tôle de 3 mm ,5 (fig. 1 à 7, Pl. I). Le marchepied type P. O. n° 27 est embouti à froid et d'un seul coup de presse. La presse hydraulique avec laquelle est effectué ce travail se compose d'un plateau