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ÉTUDE SDR L'INDUSTRIE DU FER

DANS LES ARDENNES FRANÇAISES

par suite on lui a attribué cette part proportionnelle dans les bénéfices, laquelle part a été répartie comme suit : De 1887 à 1904. Gratifications au personnel — Dotations à la Caisse des retraites. — Dotations à la Caisse de secours. . — Livrets de vieillesse TOTAL

141.327 fr. 102.023 fr. 15.101 fr. 62" 5.006 fr. 80 263.458 fr. 42

2° Caisse de retraites. — Le capital de cette caisse a été fixé à 100.000 francs, servi exclusivement par la participation. La caisse est alimentée par les intérêts de son capital à 4 p. 100 et par les bénéfices annuels de la participation. La retraite est fixée à 300 francs annuellement pour les hommes et 150 francs pour les femmes, et payable mensuellement à la caisse de la Société. Les ouvriers ont droit à cette retraite à soixante ans d'âge et au bout de seize ans de service (les deux conditions réunies). 3° Caisse de secours. — La Caisse de secours possède actuellement un capital de 11.300 francs jugé suffisant. Cette caisse est administrée par un conseil mixte comprenant : 1° Le directeur-gérant, président; 2° cinq employés désignés par la Société; 3° cinq ouvriers nommés au scrutin par leurs camarades des usines. Cette caisse distribue largement des secours dans les cas suivants : maladies, opérations chirurgicales, accouchements, aux réservistes pendant les périodes militaires, aux nécessiteux signalés par leurs collègues du conseil mixte. En dehors de cette caisse, la Société assure tout son personnel contre les accidents du travail. 4° Livrets de vieillesse. — En plus des retraites accordées, garanties par un capital de 100.000 francs, et la

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Caisse de secours étant largement dotée, les membres participants reçoivent un livret de la Caisse nationale des Retraites pour la vieillesse, sur lequel est porté l'excédent de bénéfices qui leur est attribué. L'usine a délivré, en 1903, 114 livrets à ses membres participants. Cette innovation donne à l'ouvrier le meilleur exemple de la prévoyance et de l'économie et l'engage à contribuer par ses versements particuliers à l'augmentation de sa retraite pour ses vieux jours. Toutefois nous ferons observer que plusieurs de ces institutions vont sans doute être modifiées avec les nouvelles lois sur les retraites ouvrières. Les patrons qui avaient fondé de semblables institutions devront les ériger sur les bases nouvelles qui leur seront imposées. En dehors des institutions patronales, il a été créé dans tous les villages des vallées de la Meuse et de la Semoy des Sociétés de secours mutuels, entre lesquelles règne une remarquable mutualité; que Tune d'elles, à la suite de maladies répétées et coûteuses, se trouve dans une situation critique, on voit toutes les sociétés de la région s'efforcer de relever leur sœur défaillante. Ce ne sont pas seulement des œuvres de prévoyance et de secours qui ont été fondées, mais encore des œuvres de charité et de bienfaisance; nous voulons parler de la crèche Alexandre-Joseph, établie par les boulonneries de Bogny, où trois Sœurs de charité payées par les patrons ont mission de s'occuper des enfants en bas âge dont les mères travaillent aux ateliers, et dont le nombre s'élève à 200 environ. Outre cela, il y a à la crèche une pharmacie et deux chambres pour blessés en cas d'accidents. Bans un but de solidarité encore, il a été créé dans la plupart des villages industriels de la vallée delà Meuse des Sociétés de musique et des Sociétés chorales qui ont pris part avec succès à plus d'un concours, tant en France qu'à l'étranger, notamment en Belgique.